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Le monde en marche - Page 58

  • Le Tourisme entre pays francophones en forte hausse

    Le Maroc est en passe de devenir la première destination touristique africaine (devant l'Afrique du Sud et l'Egypte) avec 11 millions de touristes en 2014, dont près de la moitié viennent de pays francophones (France principalement, Belgique, Suisse, pays d'Afrique).

    RFI fait le point sur la politique touristique du Maroc 

    http://www.rfi.fr/mfi/20140905-tourisme-maroc-seconde-destination-africaine-tunisie-egypte-senegal/

    Le royaume prévoit d’accueillir près de 11 millions de touristes en 2014, soit 3 millions de plus qu’en 2010, alors que la Tunisie et l’Egypte cassent les prix, sans retrouver les niveaux de fréquentation d’avant leurs révolutions.

    Chez Mohammed VI, le touriste est roi. La qualité de l’accueil, la diversité de l’offre et les efforts de promotion du pays s’avèrent d’autant plus payants que les autres destinations d’Afrique du Nord sont en crise. Le Maroc prévoit d’accueillir 10,7 millions de touristes en 2014, pour des recettes de 61 milliards de dirhams (5,4 milliards d’euros).

    Le royaume chérifien a déjà supplanté l’Egypte en 2013. Il talonne désormais l’Afrique du Sud (9,6 millions de touristes en 2013) au rang de première destination africaine. Le tout, sans avoir besoin de casser les prix comme en Tunisie et en Egypte.

    La Tunisie a recensé 7,3 millions de visiteurs étrangers en 2013 (contre 6,9 millions en 2010), mais les chiffres sont trompeurs. Sur les arrivées de 2013 figurent 2,9 millions d’Européens, 1,6 million de Tunisiens vivant à l’étranger et pas moins de 3,2 millions de Maghrébins – des statistiques qui prennent désormais en compte l’afflux de réfugiés libyens… L’Egypte, elle, a vu les arrivées de touristes chuter de 40 % entre 2010 et 2013, tombant de 15 à 9 millions de personnes. Les attentats dans le Sinaï et les émeutes au Caire ont encore fait plonger de 43 % les revenus du tourisme au premier trimestre 2014, selon les autorités.

    Le Maroc attire Français, Allemands et Britanniques

    La France a déserté les rives de la Mer rouge, mais reste le principal marché émetteur pour le Maroc (35% des arrivées et 28 % des nuitées en 2013). Un nouveau phénomène est observé sur les routes du royaume chérifien, avec ces retraités français qui se déplacent à travers le pays en camping-cars. Ils représentent pas moins de 13% des arrivées selon l’Observatoire du tourisme marocain (OTM).

    Marrakech, Agadir, Fès et Rabat sont aussi en vogue chez les Italiens, les Allemands et les Britanniques, dont les arrivées ont connu des hausses respectives de 15 %, 13 % et 12 % en 2013, contre seulement 4 % pour les Français et les Espagnols selon le ministère du Tourisme. De son côté, le marché intérieur représente 30 % des nuitées.

     

     

    Stabilité politique et qualité de l’accueil

    L’une des clés de ce succès tient à la stabilité politique du pays et la sécurité dont jouissent les touristes. Le sud marocain est devenu, avec Tozeur en Tunisie, le seul coin de Sahara où les Occidentaux peuvent encore s’aventurer sans prendre le risque d’être enlevés ou tués par les terroristes d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La Mauritanie, le Mali et la Libye, jadis fréquentés par les randonneurs, ne sont plus des options depuis une bonne dizaine d’années…

    A Merzouga, cette palmeraie lointaine où il n’y avait qu’un terrain de camping il y a vingt ans, les hôtels ont poussé comme des champignons. Ils sont plus d’une trentaine, disposés le long des dunes et rivalisant d’arguments pour attirer l’étranger en mal d’évasion : wi-fi, architecture traditionnelle, hammams, piscines en forme de main de Fatma, bivouacs pour passer la nuit à la belle étoile dans les sables…

    L’usage consiste à surclasser les clients en leur offrant de meilleures chambres. Tout est fait pour que le visiteur se sente à l’aise. « Relaxe, Max », répètent à l’envi les garçons dans les restaurants… L’objectif : faire en sorte qu’il revienne – y compris par ses propres moyens (39 % des voyageurs organisent eux-mêmes leur périple, sans passer par des voyagistes). Le taux de retour est élevé, puisque 12 % des visiteurs étrangers ont déjà fait au moins un séjour au Maroc par le passé.

    Des investissements massifs

    Le tourisme représente un pilier de l’économie marocaine (7,5 % du PIB). Les autorités ne lésinent pas sur les moyens pour le développer. Un fonds d’investissement a été créé fin 2011 avec des pays du Golfe pour injecter plus de 2 milliards d’euros dans ce secteur. L’entreprise publique Société marocaine d’ingénierie touristique (Smit) a prévu d’investir près de 6 milliards d’euros dans le cadre du plan de développement « Vision 2020 ».

     

     

    Le Maroc veut augmenter sa capacité d’accueil de 200 000 lits, mais aussi construire de grands projets. Une « Cité des loisirs » est en chantier à Agadir, un « Resort du désert » à Dakhla et un parc thématique « Culture du Maroc » à Marrakech.

    D’ores et déjà, le rapport qualité-prix proposé par les établissements du Maroc rend le dépaysement compétitif. Une leçon qui pourrait être méditée ailleurs en Afrique, notamment sur les côtes du Sénégal, où les tarifs de la moindre auberge et le harcèlement des touristes par les chalands coupent à beaucoup l’envie de revenir.

     

  • Diversité du cinéma en Francophonie

    L'organisation internationale de la Francophonie a mis en place un appel à projet pour aider à développer le cinéma dans les pays du sud. 16 projets ont ainsi été retenus :

    http://www.francophonie.org/Cinema-16-projets-de-films.html

    http://www.francophonie.org/Production-audiovisuelle.html

    Un dispositif d’accompagnement multiforme qui va des bourses d’aide à l’écriture pour les auteurs et scénaristes jusqu’à la promotion et la mise en marché des films, favorise la création et la diffusion d’œuvres de qualité. Il vient compléter les interventions du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud qui constitue, depuis près de trente ans, l’une des principales sources de financement des créations cinématographiques et télévisuelles, notamment africaines.

    Principale source de financement des créations cinématographiques et télévisuelles des pays francophones du Sud, le Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, créé en 1988, a contribué à la production de 1 400 œuvres de cinéma et de télévision représentant plus de 1 600 heures de programmation originale. Les subventions couvrent l’aide à la production, au développement (réécriture, repérages, faisabilité), à la finition (postproduction, doublage, sous-titrage) et à la diffusion de films de fiction et de documentaires. Les dossiers, présentés par des sociétés de production, privées ou publiques, sont sélectionnés par une commission composée de professionnels de la télévision et du cinéma. Pour 2010-2013, le Fonds a évolué vers une logique d’accompagnement visant la recherche de la qualité et de la viabilité économique des productions soutenues. Le soutien aux créations en langues locales et l’exigence du sous-titrage en langue française permettent de toucher les publics les plus larges possibles, à commencer par les publics nationaux.

     

    Lors de sa session de juin 2014, consacrée à des aides à la finition, la commission cinéma du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud a sélectionné 16 projets de films. Le montant total attribué s’élève à 180 000 euros.

    FICTIONS

    • Battements d’aile dans les airs, long-métrage fiction, 105’ de Hoang Diep Nguyen (Vietnam). Un premier film d’auteur qui traite avec beaucoup de sensualité, de la condition de la jeune femme enceinte, seule face à son destin.
    • Braquage à l’africaine, long-métrage fiction (90’), d’Owell Brown (Côte d’Ivoire). Pour rembourser une dette de jeux, un homme se retrouve dans un imbroglio entre la police et une autre équipe de braqueurs.
    • Meurtre à Pacot, long-métrage fiction (90’), de Raoul Peck (Haïti). A travers cette œuvre le réalisateur se propose de sonder l’abîme des âmes à l’intérieur d’un territoire émotionnellement meurtri.
    • Pères, fils et autres histoires, long-métrage fiction (90’), de Phan Dang Di (Vietnam). Un récit tendre et mélancolique dans le Saigon des années 90.
    • Rapt à Bamako, long-métrage fiction (90’), de Cheick Oumar Sissoko (Mali). Un film d’action qui nous introduit aux difficiles tentatives d’exercice de la démocratie en Afrique.
    • The sea is behind, long-métrage fiction (86’) de Hicham Lasri (Maroc). Tarik danse lors de cérémonies de fiançailles et de mariage déguisé en femme et la société mcomment le reçoit-elle ?
    • Un soir de pleine lune, long-métrage fiction ( 90’), de Farès Naanaa (Tunisie). Un couple de Tunisiens face au deuil de leur enfant.
    • La lune est tombée, long-métrage fiction ( 90’), de Gahité Fofana (Guinée). Trois amis d’enfance relancent ensemble une usine d’eau minérale en Guinée.

    DOCUMENTAIRES

    • Le dernier voyage de Mme Phung, long-métrage documentaire (85’),de Nguyen Thi Tham (Vietnam). Phung a été élève dans un monastère boudhiste jusqu’au jour où il découvre son attirance pour les jeunes hommes. Il décide alors de devenir une femme pour éveiller leurs désirs.
    • Césaire l’Africain, documentaire (52’), d’Evrard Niyomwungere (Burundi). Ce film propose une découverte de l’Africanité d’Aimé Césaire, dans son œuvre et dans ses combats.
    • Les fiancés d’Imilchil, documentaire (52’), de Léandre-Alain Baker (République du Congo). La découverte de la légende d’Imilchil qui a donné naissance à un festival et à la pratique des mariages collectifs qui en découle.
    • Ahmed Attia, documentaire (52’), de Khaled W. Barsaoui (Tunisie). Le portrait d’Ahmed Attia, une personnalité marquante du cinéma tunisien.
    • La voie normale, long-métrage documentaire (70’), d’Erige Sehiri (Tunisie). Dans ce road-movie mêlant rock et son jazzy, Ahmed, 31 ans et conducteur de train, nous raconte son voyage entre les saisons et son désir de devenir quelqu’un d’autre.
    • Sembene, long-métrage documentaire (87’), de Samba Gadjigo (Sénégal). Histoire d’un cinéaste, écrivain qui a profondément influencé et inspiré des générations d’Africains.
    • Tee shirt man, long-métrage documentaire (70’), de Tovoniaina Rasoanaivo (Madagascar). Un jeune home cherche à obtenir le T-shirt offert par chacun des 33 candidats à la magistrature suprême.
    • Le tremplin, documentaire (52’), de Joseph Ndayisenga (Burundi). Le portrait d’une équipe d’enfants de la rue sélectionnés en vue de participer à la coupe du monde de football d’enfants démunis au Brésil.
  • L'enseignement en Français en pleine extension aux Etats-Unis

    Plusieurs facteurs concordent actuellement pour donner un souffle nouveau à l'éducation en français et en immersion française dans la première puissance économique :

    - les expatriés Canadiens, Français, Belges, Suisses et autre sont de plus en plus plus nombreux et demandent à pouvoir créer des écoles francophones pour que leurs enfants puissent recevoir une éducation bilingue (c'est le cas principalement à New-York, mais également dans les grandes villes de la côte est et de Californie)

    - Il y a de plus en plus d'immigrants de pays francophones, Haïti en tête mais également des caraïbes et d'Afrique. L'enseignement bilingue favorise l'intégration tout en maintenant la possibilité future de pouvoir un jour retourner au pays

    - Le réveil identitaire des francophones américains (Indiens métis, cadiens, franco-de nouvelle angleterre). Ces américains vivent aux Etats-Unis depuis plusieurs siècles et ont gardé la langue française vivante dans plusieurs régions (Louisiane, Missouri, Nouvelle-Angleterre). Jusqu'au début du siècle ils vivaient des villages et comtés entièrement francophone mais les lois réactionnaires passées dans les différents états ont progressivement interdit l'école en français au début du siècle dans le Maine, le Vermont ou la Louisiane (1916). Aujourd'hui les descendants des francophones ne parlent pour la plupart plus le français comme langue maternelle mais ils souhaitent que leurs enfants puissent renouer avec la langue de leurs ancêtres

    - Enfin, comme cela se passe dans de nombreux pays, les américains s'ouvrent au bilinguisme. Un peu comme les Belges francophone se précipitent dans les écoles en immersion néerlandaise ou comme les écoles bilingues français-allemand se développe très rapidement dans l'est de la France. Les Américains découvrent tous les avantages du multilinguisme dans un monde de plus en plus multipolaire

     

    un article qui traite du sujet :

    http://www.latribune.fr/blogs/la-tribune-des-expats/20140422trib000826312/pourquoi-l-education-bilingue-a-la-cote-aux-etats-unis.html