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  • Suisse : de plus en plus de francophones dans le pays

    La Suisse comme de nombreux petits pays francophones (Luxembourg, Belgique, Québec) connait des flux migratoires très importants qui ont fait rapidement augmenter sa population dans les dernières années. De nombreuses zones urbaines suisses sont également devenues transnationales avec les pays limitrophes, principalement avec la France (Bâle, Genève) et avec Allemagne (Bâle, Zurich plus faiblement). Tous ces facteurs favorisent le développement de Français comme langue parlée en Suisse, que ce soit pas ses habitants, ses immigrants ou ses travailleurs. La proportion de Francophone est ainsi passée de 18,6 à 22,6 entre 1980 à 2013, alors que le Français est utilisé au travail par 29% de la population (souvent en combinaison avec l'Allemand ou d'autres langues).

    La langue principale reste néanmoins l'Allemand, qui connait cependant une légère régression année après année. L'Anglais connait en revanche une véritable explosion, alors même que cette langue n'est pas une langue nationale en Suisse.

    Statistique Suisse vient de publier une étude à se sujet :

    Etude du 26 février de Statistique Suisse sur les langues parlées

    Langues, religions – Données, indicateursLangues

    Langues déclarées comme langues principales (diagramme)

     

    La population considérée est la population résidante permanente, c'est-à-dire établie en Suisse depuis 12 mois au moins, âgée de 15 ans révolus ou plus et vivant en ménage privé. Les diplomates, fonctionnaires internationaux et les membres de leur famille ne sont pas pris en compte. Dès 2010, les personnes interrogées peuvent indiquer plusieurs langues principales. Jusqu’à trois langues principales par personne sont considérées. Ceci explique un total supérieur à 100%.
    Langues parlées habituellement au travail (diagramme)

     

    Sur le marché du travail, le suisse-allemand est la langue la plus répandue (66,0% des personnes actives occupées), suivi de l’allemand (langue standard, 33,4%), du français (29,1%), puis de l’anglais (18,2%) et de l’italien (8,7%). 

     

    Langues parlées habituellement à la maison (diagramme)

     

    A la maison ou avec les proches, 60,1% de toutes les personnes considérées parlent habituellement le suisse allemand, 23,4% le français, 10,1% l’allemand, 8,4% l’italien et 4,6% l’anglais.

    En considérant les langues parlées à la maison ou au travail, resp. sur le lieu de formation, 42,6% de la population résidante permanente de 15 ans ou plus ont indiqué utiliser habituellement plus d’une langue. L’anglais et le portugais sont les deux langues étrangères les plus souvent mentionnées.

     

    Population résidante âgée de 15 ans ou plus selon la ou les langue(s) principale(s), de 1970 à 2013

    en %
     197019801990200020131
    Total 4'575'416 4'950'821 5'495'018 5'868'572 6'744'794
    Allemand 65.3 65.7 64.6 64.2 64.5
    Français 18.7 18.6 19.3 20 22.6
    Italien 11.1 9.3 8 6.8 8.3
    Romanche 0.8 0.8 0.6 0.5 0.5
    Autres langues 4.0 5.5 7.6 8.5 21.5

    1) L'intervalle de confiance est dans tous les cas inférieur à +/- 0.2%.

    Source: 1970-2000: RFP ; 2013: RS

    Les données de 1970 à 2000 ont été harmonisées avec celles du relevé structurel à partir de 2010. La répartition des langues nationales est restée relativement stable durant les quatre dernières décennies, contrairement à celle des langues étrangères qui a fortement progressé. La possibilité, dès 2010, d’indiquer plusieurs langues principales au lieu d’une seule jusqu’alors ne permet toutefois pas une stricte comparaison.

  • La caricature également en Afrique

    Le carricaturistes font rires les lecteurs du monde Francophone depuis des siècles. Comme le dit Riss cette semaine dans son éditorial de Charlie Hebdo, des carricaturistes croquaient déjà sans concession les défauts de Louis-Philippe au début du XIXe siècle. Cette tradition du dessin de presse s'est transmise dans toute la Francophonie, comme le montre la publication au Gabon du recueil des dessins de Pahé, un des grands caricaturistes africains :

    http://www.rfi.fr/emission/20150218-gabon-reportage-deux-caricaturistes-presse/

    Le reportage du jour nous conduit au Gabon pour découvrir les portraits croisés de deux caricaturistes de presse, Pahé et Lybek. Pahé vient notamment de publier un livre critique contre le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’Etat gabonais qui a participé à Paris dimanche 11 janvier à la marche contre les attentats au journal Charlie Hebdo et au supermarché casher de la porte de Vincennes, a accepté, au nom de la liberté de la presse, de signer la bande dessinée qui le présente comme le roi du Gabon. Reportage à Libreville de notre correspondant.

     

    Diffusion : mercredi 18 février 2015
    Gabon: portraits croisés de deux caricaturistes de presse
     
    Le caricaturiste gabonais Lybek dédicace ses oeuvres à Libreville. pahebd.blogspot.fr

     

    http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20150219161318/

    Entretien avec Pahé qui publie "5 ans déjà !!", un recueil de ses dessins des cinq dernières années. Un ouvrage préfacé par sa principale victime, Ali Bongo Ondimba himself.

    Dans un contexte rendu sensible par le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo, le dessinateur Pahé publie au Gabon un recueil des dessins parus au cours de ces cinq dernières années. "5 ans déjà égratigne" sans façon le pouvoir d'Ali Bongo Ondimba. Pourtant, le président a décidé de préfacer ce livre, comme il s'y était auparavant engagé. "Il nous énerve, il nous pique et s'il vise juste il dérange. Cependant aujourd'hui plus encore qu'hier, ses croquis m'apparaissent essentiels", écrit-il. Pahé a bien voulu répondre à nos questions sur le sujet.

    019022015170817000000pahe.jpg



  • Les provinces de l'ouest Canadien pourraient redevenir officiellement bilingue

    Dans les décennies précédant l'incorporation des provinces des prairies à la confédération canadienne les territoires qui allaient devenir la Saskatchewan et l'Alberta étaient majoritairement peuplées par des peuples indiens et des francophones. La couronne britannique avait pourtant promis de respecter ces peuples. Aujourd'hui les descendants des peuples métis se mobilisent pour faire reconnaître leurs droits auprès de la cours fédérale du Canada :

    http://www.fransaskois.info/cause-caron-n2207.html

    Le 4 décembre 2003, M. Gilles Caron, un résident francophone de l'Alberta depuis plus de quinze ans, est accusé d'une infraction au paragraphe 34(2) du Use of Highway and Rules of the Road Regulation. Plus précisément, il est accusé d'avoir ' fail to make a left turn in safety. '

    Le 9 décembre 2003, il avise la division civile (unité de la circulation) de la Cour provinciale de l'Alberta qu'il demande un procès en français et qu'il conteste la validité du billet de contravention qui lui a été émis parce que celui-ci n'est pas établi dans les deux langues officielles du Canada. 

    Il allègue que ses droits constitutionnels ont ainsi été enfreints. M. Caron sollicite en guise de redressement une déclaration à l'effet que la Loi linguistique de l'Alberta est invalide et sans effet.

    Dès le début de la cause M. Caron maintient que le but de cette cause est la survie de la grande communauté de tous les parlants français de Alberta. 'Nous devrions nous sentir à l'aise en français en Alberta'. M. Caron désire que la reconnaissance des droits débouche sur des services en français par le gouvernement provincial à la population. 

    http://ici.radio-canada.ca/regions/alberta/2014/07/31/001-autorisation-appel-boutet-caron-unilinguisme.shtmlThu

    http://ici.radio-canada.ca/regions/alberta/2015/02/12/001-cause-caron-entrevue-roger-lepage.shtml

    La Cour suprême entendra vendredi la cause Caron, une affaire qui pourrait changer le statut linguistique des lois de l'Alberta et de la Saskatchewan.

    L'avocat de Gilles Caron, Roger Lepage, affirme qu'il est relativement confiant cette fois-ci. « Les arguments sont solides », a-t-il dit en entrevue avec ICI Radio-Canada Saskatchewan. Le camp de Gilles Caron estime aussi avoir assez de preuves historiques factuelles pour prouver que le bilinguisme des lois de l'Alberta et de la Saskatchewan est enchâssé dans un document constitutionnel.

    Roger Lepage ajoute que si la Cour suprême se range du côté de son argumentaire, la décision pourrait créer « un changement politique, psychologique chez les francophones. On va créer un espace où les francophones seront descitoyens à part entière ».

    En entrevue avec Stéphanie Allard, Roger Lepage explique l'argumentaire qu'il présentera à la Cour suprême vendredi, les coulisses de la préparation et son ressenti à la veille de cette audience fondamentale.