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Le monde en marche - Page 21

  • La cours suprême du Canada donne raison aux parents francophones de l'ouest canadien

    Dans plusieurs provinces et territoires de l'ouest canadien les communautés francophones se battent pour obtenir l'égalité des droits avec les anglophones. Ce combat séculaire est particulièrement difficile face à l'indifférence des pouvoirs publics, mais années après années les décisions de justice sont toujours plus nombreuses en faveurs des communautés francophones de l'ouest canadien, comme cette décision récente en faveur de l'égalité des droits et des moyens pour les établissements d'éducation en Français de la région de Vancouver :

    http://ici.radio-canada.ca/regions/saskatchewan/2015/04/24/004-cour-supreme-rose-vents-fcfa-impacts-sask.shtml

     

    La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) Marie-France Kenny s'est réjouie du jugement unanime de sept juges de la Cour suprême qui donne raison aux parents de l'école francophone Rose-des-Vents à Vancouver, qui réclamaient, depuis 2010, des services scolaires équivalant à ceux offerts aux élèves anglophones.

    Elle souligne que la décision de la cour confirme que les francophones ont droit à la même qualité et aux mêmes infrastructures que les anglophones.

    « On nous réitère qu'on n'est pas des citoyens de seconde classe, qu'on a droit aux mêmes choses que la majorité. »— Marie-France Kenny, prés. de la FCFA

    Mme Kenny rappelle que plusieurs causes touchant cette question sont devant les tribunaux, à diverses instances dans le processus judiciaire. Certaines traînent depuis plusieurs années, selon elle.

    La présidente de la FCFA Marie-France KennyLa présidente de la FCFA Marie-France Kenny (archives)  Photo :  ICI Radio-Canada

    « Je m'attends qu'au lieu de dépenser des sommes faramineuses à essayer de se défiler par rapport à leurs obligations constitutionnelles en vertu de l'article 23 [les provinces et territoires] vont dépenser ces énergies et ces sommes-là à s'assurer que nos écoles francophones sont équivalentes aux écoles anglophones du pays », affirme la présidente de la FCFA.

    Impacts en Saskatchewan

    Le jugement aura des répercussions dans plusieurs communautés francophones en milieu minoritaire au pays, dont Saskatoon, Prince Albert, Ponteix et Regina qui ont des problèmes d'infrastructures, affirme l'avocat Roger Lepage qui représentait la Fédération nationale des conseils scolaires francophones dans cette cause.

    L'avocat Roger LepageL'avocat Roger Lepage (archives)

    À la lumière de cette décision, Roger Lepage croit que le Conseil des écoles fransaskoises (CEF) et la province devraient entamer des négociations concernant le financement des infrastructures, des programmes scolaires et du transport scolaire.

    Si la province refuse de négocier avec le CEF, indique-t-il, celui-ci devra retourner devant les tribunaux

    Le fait que certains cours soient offerts par les divisions scolaires anglophones et non par le CEF pourrait être considéré maintenant comme un manque d'équivalence, selon lui. Le transport scolaire n'est pas non plus offert d'une façon équivalente, selon Roger Lepage, puisque des élèves des écoles francophones doivent faire une heure et demie de route à l'aller et au retour chaque jour.

    Aussi, l'avocat a souligné le rôle de premier plan qu'ont joué les parents dans la cause de l'École Rose-des-Vents.

    « C'est un petit groupe de parents qui a mené la balle et puis qui a utilisé une procédure simplifiée pour trancher une question en particulier, à savoir, est ce qu'il y a un manque d'équivalence? J'encourage les petits groupes de parents de tenir le fort. Il faut avoir parents qui poussent pour aller devant les tribunaux. »— Roger Lepage, avocat

    Les parents de l'École Rose-des-Vents à Vancouver réclamaient, depuis 2010, des services scolaires équivalents à ceux offerts aux élèves anglophones.

  • Une initiative pour venir en aide aux réfugiés au Burundi : créer une université

    C'est une histoire qui mets du baume au cœur en ces temps difficiles pour les réfugiés : Yveline Wood, une artiste suisse a réussi à mobiliser des énergies d'un grand nombre de pays pour parvenir à créer une nouvelle université au Burundi, dans un camps de réfugié. Entre bonnes volontés du Nord et du Sud, il a fallu coordonner l'aide de plusieurs pays pour parvenir à monter cet incroyable projet (Suisse, France, Belgique, Congo, Burundi) :

    http://www.france24.com/fr/20150319-burundi-premiere-universite-camp-refugies-musasa-rd-congo-hcr-nations-unies/

    http://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/bientot-une-universite-dans-un-camp-de-refugies-12895/

    http://ici.radio-canada.ca/emissions/desautels_le_dimanche/2014-2015/chronique.asp?idChronique=369895


    http://ici.radio-canada.ca/emissions/lib_radio/v3.2/incpages/pop_indexeur.asp?idMedia=7275343&appCode=medianet&time=2632&json={%22idEmission%22:%223472323%20%22,%22Date%22:%222015/04/19%22,%22numeroEmission%22:%224485%22,%22urllabase%22:%22/emissions/desautels_le_dimanche/2014-2015%22}

    Une université va ouvrir ses portes dans le camp de Musasa au Burundi

           
     

    © HCR | Grâce au HCR, 200 jeunes réfugiés du camp de Musasa, comme ceux présents sur cette photo, vont pouvoir suivre un enseignement universitaire.

    Texte par Stéphanie TROUILLARD 

    Dernière modification : 20/03/2015

    Pour la première fois, une université va ouvrir ses portes dans un camp de réfugiés. Ce projet pilote soutenu par le HCR va naître au Burundi, dans le camp de Musasa où vivent près de 7 000 personnes ayant fui la RD Congo pour la plupart.

    À partir de septembre 2015, 200 jeunes réfugiés du camp de Musasa vont pouvoir suivre un enseignement universitaire. Sous l’égide du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), une université va ouvrir ses portes dans ce camp situé dans le nord du Burundi et qui accueille 6 700 réfugiés, majoritairement originaires de la République démocratique du Congo.

    "Il faut assurer bien sûr la nourriture, l’approvisionnement en eau pour les réfugiés, mais ce qui manque souvent c’est l’éducation et l’accès à la culture", insiste Philippe Leclerc, représentant pour la France du HCR lors de la présentation de ce projet à Paris, jeudi 19 mars.

    La création d’une telle université est en effet une première dans l’histoire des camps de réfugiés. "Le modèle, jusqu’à présent, consistait à donner des bourses [pour des établissements en Europe], mais seuls quelques individus en profitaient et souvent ils ne rentraient pas en Afrique car ils avaient trouvé un travail après avoir été dans des universités ici, explique Jean-Noël Wetterwald, ancien représentant du HCR. C’est une initiative innovante qui donne une chance à ces jeunes de continuer leurs études. C’est une classe d’âge qui est particulièrement vulnérable car dans les camps, on a beaucoup de temps à perdre et souvent on se lance dans des activités qui ne sont pas les plus constructives."

    Une formation adaptée au contexte des Grands lacs

    Ce projet d’université appelée "UniRef" a été imaginé par l’artiste plasticienne suisse Yvelyne Wood, connue pour son engagement contre les violences faites aux femmes en temps de guerre. Pour elle, il s’agit avant tout de permettre à ces étudiants de s’intégrer au mieux dans le tissu économique local : "Ce que nous souhaitons, c’est leur donner une formation adaptée au contexte des Grands lacs et leur permettre de quitter le camp avec leur famille et de reprendre le cours de la vie au quotidien, de ne plus être sous aide internationale mais de redevenir des personnes indépendantes."

    Pour cela, 200 étudiants bacheliers (dont 25 % seront également issus des villages burundais situés aux alentours du camp) vont suivre pendant un an une formation généraliste basée sur des programmes élaborés par un organisme français, le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Ils pourront ensuite s’orienter vers des études courtes comme un BTS ou s’engager vers des formations plus longues de type Bachelor ou Master. L’accent sera mis sur les disciplines suivantes : comptabilité, commerce, marketing, informatique ou encore agrobusiness. Même si cette initiative est soutenue par plusieurs établissements européens comme l’École polytechnique fédérale de Lausanne, le corps enseignant sera essentiellement composé de professeurs burundais.

     

    YVELYNE WOOD DANS LE CAMP DE MUSASA EN 2014
    © http://www.swissho.ch

     

    Un espoir pour les jeunes réfugiés

    Si les résultats sont concluants, le HCR espère que ce projet, pour l’instant un cas unique, pourra être mis en place dans d’autres camps de réfugiés. "Nous pensons notamment aux réfugiés syriens, à cette génération gâchée", a ainsi souligné Yvelyne Wood. L’organisme des Nations Unies s’occupe actuellement de plus de 17 millions de personnes à travers le monde. Pour l’ambassadeur du Burundi en France, Dieudonné Ndabarushimana, lui-même ancien réfugié pendant 10 ans au Cameroun, ce type d’initiative ne peut être qu’encouragé : "Derrière le désespoir, il y a de l’espoir qui peut renaître grâce à ces initiatives et à cette façon de penser aux réfugiés des camps et quand vous leur donnez les outils pour s’intégrer dans le milieu qui les accueille." Au total, près de 53 000 congolais sont actuellement réfugiés au Burundi.

  • Plus de 100.000 élèves scolarisés en Français en Ontario

    La province de l'Ontario est la plus peuplée du Canada avec près de 13 millions d'habitants. C'est également une terre peuplée de populations aux origines diverses : premières nations, canadiens français dans un premier temps, puis canadiens anglais et immigrants arrivés des quatre coins du monde. C'est d'ailleurs cette province qui accueille le plus d'immigrants au Canada, avec près de 100.000 nouveaux arrivants chaque année. 

     

    Parmi toutes ces populations, nombreux sont ceux et celles à utiliser le français comme langue maternelle ou langue véhiculaire. Plus de 5% des ontariens sont francophones et les enfants qui font leur scolarité en Français sont de plus en plus nombreux :

    http://csviamonde.ca/viamonde/nouvelles/2014-2015/pages/les-%C3%A9coles-des-conseils-scolaires-de-langue-fran%C3%A7aise-de-l%27ontario-d%C3%A9passent-le-cap-des-100-000-%C3%A9l%C3%A8ves.aspx

    Les écoles des conseils scolaires de langue française de l'Ontario dépassent le cap des 100 000 élèves
     
     
    Ottawa (Ontario) le 28 janvier 2015 – Selon les plus récentes données du ministère de l’Éducation de l’Ontario, les effectifs des écoles des 12 conseils scolaires de langue française de l’Ontario comptaient plus de 100 540 élèves, de la maternelle à la douzième année en 2013-2014, soit 1 845 de plus qu’à pareille date l’année précédente. Le cap des 100 000 élèves a été franchi en raison d’une augmentation constante de la fréquentation des écoles de langue française, d’environ 2 % par année, favorisée en grande partie par la Politique d’aménagement linguistique pour l’éducation en langue française de l’Ontario (PAL) de 2004 et par des politiques d’admission des conseils scolaires de langue française (CSLF) plus inclusives.
     
    L’école de langue française en Ontario s’adresse aux jeunes francophones, à qui elle permet d’apprendre et de vivre en français. Elle valorise et transmet toute la richesse de la culture francophone et contribue à l’épanouissement et à la vitalité des communautés francophones de l’Ontario.
     

    Les écoles des conseils scolaires de langue française, qui ne comptaient que 90 000 élèves il y a dix ans, connaissent depuis quelques années une popularité croissante pour trois grandes raisons :

    1. La PAL, adoptée par le gouvernement de l’Ontario en 2004, a permis d’encadrer diverses stratégies visant, entre autres, l’appropriation de la culture francophone, la réussite scolaire, le recrutement et la rétention des élèves, l’engagement communautaire, la petite enfance et les nouveaux arrivants;

    2. Les 12 conseils scolaires de langue française ont accru leurs efforts de promotion et de recrutement afin de rejoindre les francophones qui ne connaissent pas l’école de langue française de leur communauté, ou qui hésitent à y inscrire leurs enfants;

    3. Depuis 2010, les politiques d’admission des conseils scolaires de langue française ont été modifiées afin de s’ajuster à la définition élargie de la francophonie ontarienne et d’inclure les enfants issus de l’immigration dont les parents ne parlent ni le français ni l’anglais.

    Toutes ces initiatives ont grandement contribué à la hausse de la clientèle. En 2013-2014, par exemple, 7 917 élèves des écoles de langue française étaient nés à l’étranger, soit près de 8 % de l’effectif total. Les inscriptions des élèves de la maternelle et du jardin d’enfants ont également connu un gain de près de 400 durant cette même période.
     
    Des résultats scolaires exceptionnels

    Mais la quantité ne suffit pas : il faut aussi offrir une éducation de grande qualité. Or, les écoles de langue française se surpassent à cet égard. Par exemple, pendant sept années consécutives, 75 % ou plus des élèves de 6e année des écoles de langue française ont atteint la norme provinciale en lecture, en écriture et en mathématiques  aux tests de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE). Pour plus de détails, consulter http://www.elfontario.ca/fr/resultats.htmlou http://www.eqao.com/results/?Lang=F
    Ces excellents résultats sont en partie attribuables aux programmes de réussite propres aux écoles de langue française, dont la communication orale à la petite enfance (de la maternelle à la 6e année), la différenciation pédagogique (de la 7e à la 12e année) et le suivi en littératie et en numératie (de la maternelle à la 6e année). Le personnel enseignant a également accès à de vastes ressources technologiques de pointe en français, dont 84 cours en ligne, plus de 10 000 ressources d’apprentissage numérique et au-delà de 70 communautés d’apprentissage électronique en français.
     
    Enfin, l’importance des écoles de langue française ne se limite pas à l’enseignement qu’elles prodiguent. Leur personnel compte des animateurs culturels et des animatrices culturelles. Les écoles et les conseils scolaires entreprennent une foule d’activités culturelles (p. ex., festivals de théâtre, spectacles), d’activités communautaires (p. ex., bénévolat, programmes coop), de même que de vastes manifestations sportives comme les Jeux franco-ontariens.
     
    Bien que l’inscription aux écoles de langue française soit ouverte tout le long de l’année, les mois de janvier et février sont particulièrement chargés. Depuis quelques années, les conseils scolaires de langue française de l’Ontario coordonnent leurs communications pour rejoindre les ayants droit à l’éducation en langue française et les nouveaux arrivants francophones pendant cette période. Pour plus de renseignements sur l’éducation de langue française en Ontario, visiter http://www.elfontario.ca/.
     

    À propos de l’éducation en langue française en Ontario (ELF)

    En Ontario, l’école de langue française a la double mission de promouvoir la réussite scolaire, personnelle et professionnelle de ses élèves, en plus de promouvoir la langue et la culture qui caractérisent la communauté francophone de l’Ontario. Le réseau de l’éducation en langue française compte 12 conseils scolaires dans la province, dont huit catholiques, quatre publics (laïcs), près de 300 services de garde, 446 écoles élémentaires et secondaires. Il comprend également  deux collèges francophones et neuf établissements postsecondaires bilingues desservant plus de 22 000 étudiants et étudiantes.http://www.elfontario.ca/