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Entre le pays alpin enclavé au cœur de l'Europe et les grands espaces africains, il semblerait y avoir peu de choses en commun. Et pourtant, Jeune Afrique propose ce moi-ci un dossier sur les liens entre le continents noirs et le pays des cimes blanches.
Le weekend passé s'est soldé par un accord historique à Paris sur l'avenir climatique de la planète. La présidence française dans son rôle de facilitateur a été unanimement salué par l'ensemble des parties (et avec 195 pays représentés plus l'Union Européenne, les parties étaient pour le moins nombreuses). L'un des grands facteurs de réussite de la COP était la grande importance accordée aux pays en développement et l'une des stratégie mise en place pour parvenir à obtenir l'accord le plus large était de faire une large part au multilinguisme en rendant pour la première fois toutes les négociations bilingues Français - Anglais en lieu et place du traditionnel unilinguisme anglophone qui a trop souvent tendance à laisser la part belle aux anglos-saxon en laissant le reste du monde de côté. La présidence française de la COP insiste d'ailleurs sur sa coopération avec l'OIF :
La Conférence sur le climat se déroulera en anglais et français pour permettre aux pays francophones en développement de participer pleinement aux négociations, a annoncé la Secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie Annick Girardin. « C’est une des toutes premières COP qui va avoir une signalétique en deux langues, a déclaré Annick Girardin à la chaîne de télévision TV5. Lors des précédentes conférences des parties sur le climat, les pays francophones en développement, notamment les PMA n’avaient pas toujours les moyens de se payer des interprètes ».
Priorité de la France
La promotion du multilinguisme sur la scène internationale est une priorité de la France. En tant que pays hôte, la France a ainsi prévu de respecter, lors de la COP21, les engagements liés à la Convention-cadre en matière d’interprétation et de traduction. Mais elle souhaite aussi aller au-delà afin de répondre aux attentes des francophones et de permettre à chacun de faire entendre sa voix dans la négociation.
À ce titre, le Secrétaire général en charge de la préparation et de l’organisation de la COP21 a notamment pris les dispositions suivantes :
– un système d’interprétariat en français a été assuré lors des réunions de consultations informelles préparatoires, des réunions qui se déroulent habituellement en anglais ;
– le site internet de la conférence est bilingue ;
– la signalétique sur le site du Bourget sera bilingue.
En amont de l’ouverture de la Conférence, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, a assuré une traduction de courtoisie de l’anglais vers le français du texte de négociation élaboré lors de la dernière session de négociation à Bonn le 23 octobre. Ce texte n’a pas vocation à se substituer aux textes officiels de la négociation, mais permettra à chacun, décideur ou citoyen, de s’approprier les grands thèmes de la négociation et de suivre au plus près les discussions sur l’accord de Paris. Ce texte peut être téléchargé ici.
Enjeu : permettre la pleine participation des délégations francophones
L’interprétation et la traduction lors des séquences formelles de la COP21 sont assurées par le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En complément du dispositif onusien, la France a créé, conjointement avec l’OIF, un nouveau dispositif de libre-service d’interprétariat pour les pays francophones les plus vulnérables. Le principe est simple : des interprètes et traducteurs professionnels seront mis à disposition des négociateurs et des ministres pour répondre, sur une base informelle, aux besoins exprimés pendant les négociations.
L’objectif est de permettre la pleine participation des délégations francophones, en particulier celles représentant les Etats membres de la Francophonie du Sud. Ce dispositif est mis à disposition pour les réunions formelles, une réunion bilatérale ou multilatérale, une rencontre avec la presse ou avec la société civile, ou pour travailler avec d’autres partenaires sur le texte de l’accord.
Le système est ouvert en priorité aux délégations des « pays les moins avancés » (PMA), et ensuite, en fonction des disponibilités, à l’ensemble des pays en développement qui en feront la demande, voire à la société civile francophone. Neuf interprètes (en simultanée et en consécutive) sont mis à la disposition de ces délégués. Un agent de liaison sur le pavillon de l’OIF assurera le traitement des demandes."
Et c'est ainsi que pour la première fois depuis longtemps un grand rendez-vous des nations unies s'est soldé par une allocution en Français :
Le Nouveau-Brunswick est la seule province Canadienne officiellement bilingue où les deux langues officielles jouissent d'une parité sur le plan législatif. Pourtant, dans les faits c'est bien l'anglais qui domine. Trop souvent il existe un bilinguisme de fait chez les francophones et un unilinguisme chez les anglophones.
Afin d'améliorer cette situation le gouvernement de la Province a dévoiler la semaine passée un nouveau plan en faveur des langues officielles et des services à la population, ce qui devrait concrètement se traduire par de nombreux engagement en faveur des francophones.
"Le nouveau Plan sur les langues officielles du gouvernement du Nouveau-Brunswick dresse un sombre portrait de la fonction publique pour les francophones. Fredericton s’engage à corriger ces lacunes et plusieurs autres.
Le ministre responsable des langues officielles , Donald Arseneault. – Acadie Nouvelle: Mathieu Roy-Comeau
«Il est très difficile, voire impossible, de travailler dans la langue de son choix» au sein de la fonction publique néo-brunswickoise «si celle-ci est le français», apprend-on dans le document de 36 pages qui a été dévoilé vendredi.
Le plan intitulé Le bilinguisme officiel: une valeur fondamentale fait suite à la révision décennale de la Loi sur les langues officielles qui a eu lieu en 2013.
L’objectif du plan est «d’éliminer les lacunes qui persistent» en matière d’application de la loi, 46 ans après l’adoption de la première législation en la matière en 1969.
Le plan compte quatre axes: la langue de service, la langue de travail, le développement des deux communautés linguistiques et la connaissance de la loi et des autres obligations en matière de langue.
«Les contraintes de temps et la présence de cadres supérieurs unilingues» sont les principaux obstacles cités par les fonctionnaires au sujet de la langue de travail.
La présidente de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, Jeanne d'Arc Gaudet, espère que le gouvernement suive rigoureusement son plan.
« On est content de voir un plan. Ça fait longtemps qu'on demande au gouvernement de mettre en place un plan. Évidemment, on va continuer à suivre ce plan pour s'assurer que dans les faits on met les mesures qu'on propose en place, en oeuvre. Oui, c'est un bon plan. On aborde toute la question de la langue de travail, la langue de service, toute la question des mesures positives à mettre en place, ainsi que la méconnaissance de la loi sur les langues officielles. On se propose de faire de la formation auprès des fonctionnaires. C'est déjà un début », souligne Mme Gaudet.
Selon Jeanne d'Arc Gaudet, il sera important d'évaluer le plan tous les deux ans et de proposer les correctifs qui s'imposent.