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Politique - Page 2

  • La France et l'Algérie tissent des relations de plus en plus fortes

    Longtemps entachée par la difficile décolonisation et les affres de la guerre d'Algérie, les relations entre les deux plus grands pays du nord et du sud de la Méditerranée sont au beau fixe et meilleures que jamais, comme le montre la visite en grande pompe du président Holande à Alger en juin dernier. Plusieurs articles de presse témoignent de ces améliorations, aussi bien sur le plan sociétal que économique. De quoi inciter l'Algérie à bientôt rejoindre le giron de la Francophonie ?

     

    Dans le monde du 13 juin

    A peine arrivé sur le sol algérien, François Hollande a salué « le combat commun » mené par les deux pays contre la menace djihadiste. Après avoir salué le rôle d'Alger « pour la paix au Mali », M. Hollande a rappelé que Paris et Alger partagent « une amitié exigeante mais une amitié réelle et fraternelle »« La France est le premier partenaire économique de l'Algérie, entend le rester et même entend encore développer sa présence » après « l'installation de très importantes entreprises comme Renault, Sanofi, Alstom et bientôt Peugeot ».

    A Alger comme à Paris, on ne se lasse pas de le répéter : « Jamais les relations entre les deux pays n’ont été aussi bonnes. » En trois ans, Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, a fait six voyages en Algérie, le dernier en mai pour l’inauguration d’une usine à Annaba (Est). Le président de la République avait, lui, effectué une visite d’Etat de deux jours en décembre 2012. Son discours devant le Parlement algérien avait fait date : M. Hollande y reconnaissait notamment les « souffrances infligées » au peuple algérien par la colonisation.

    Les discussions devraient aussi porter sur le partenariat économique que les deux parties voudraient dynamiser. La visite présidentielle a été précédée par un forum économique algéro-français, le 11 juin, le premier du genre organisé à Paris. Concurrencée depuis des années par d’autres pays, dont la Chine, devenue le premier fournisseur de l’Algérie depuis 2013, la France veut contre-attaquer et met en avant des projets de « coproduction ». De leur côté, les Algériens veulent diversifier leur tissu économique et trouver de nouveaux partenariats au moment où l’économie nationale souffre durement de la chute des cours du pétrole.

     

    Dans le Huffington Post de mars 2014

    (NB : cet article est rédigé par un député représentant les Algériens de l'étranger)

    Le dynamisme des échanges économiques entre nos pays sont souvent prétexte à médiatisation du dialogue Algérie - France. Malgré la qualité des relations économiques et la volonté de dialogue de nos dirigeants politiques, on peut s'interroger sur la réalité de ces relations sur les populations des deux rives et notamment sur la présence importante d'algériens vivant en France.

    Quand est-il aujourd'hui de la situation de la circulation des populations? Quelle reconnaissance bénéficie-t-elle, quelle place dans le dialogue Algéro-français?

    Dans l'histoire des relations Algérie-France, les populations immigrées d'origine algérienne vivant en France ont longtemps été le parent pauvre des discussions et des échanges entre les deux pays.

    Le sujet de la population algérienne vivant en France n'a pas été d'une grande préoccupation pour les gouvernements passés, elle a même été un sujet anxiogène de spéculation des côtés de la méditerranée. Sont-ils algériens à part entière ou des algériens entièrement à part parce que devenus au fil du temps un plus français qu'algériens? Au mieux, cette question a-t-elle été traité comme un sujet de police par les ministères intérieurs des deux pays.

     

    Ce temps est bel et bien révolu. En tout cas, côté algérien. Le sort de la communauté algérienne de France est un sujet de préoccupation de première importance en Algérie.

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    Une population bien intégrée dans le pays d'accueil

    La population algérienne de France est aujourd'hui bien intégrée dans le pays d'accueil mais qui pourtant n'a pas coupé les liens avec le pays d'origine. Bien au contraire, la qualité de son intégration sociale en France lui permet d'entretenir des liens durables et affectifs avec le pays d'origine. Des liens qui s'illustrent par des séjours réguliers dans le pays d'origine, pour rasions familiales, touristiques, culturels ou de plus en plus souvent pour des investissements productifs ou locatifs en Algérie.

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    En ce qui concerne la cherté du prix des billets d'avion entre nos deux pays, le Premier ministre algérien ainsi que le nouveau ministre des Transports ont promis d'inciter la Compagnie Air Algérie à augmenter son offre en siège. Il y a aussi la promesse de tarifs spéciaux en faveur des familles algériennes vivant en France et des personnes du 3e âge. Mais cela reste insuffisant, car la demande est telle, en particulier durant les vacances scolaires, qu'il faut en faire beaucoup plus.

     

    Dans Algeria Watch en mai 2015

    Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'est dit satisfait des résultats après deux années et demie de travail en commun entre l'Algérie et la France. Il a affirmé hier en marge de la signature de 7 accords de partenariat entre les deux pays à l'hôtel Aurassi que les relations entre l'Algérie et la France sont «excellentes». Il a également indiqué que des avancées importantes ont été enregistrées et se sont traduites par la signature d'une série d'accords dans le domaine industriel et dans le domaine de la formation. Il cite notamment l'inauguration de l'usine d'assemblage et de maintenance de tramways à Annaba qui a été qualifiée par les deux ministres des Affaires étrangères «de partenariat d'exception».

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    Et de préciser : «nous étions il y a six mois dans le côté ouest pour l'inauguration de l'usine Renault, aujourd'hui, on est du côté est avec l'inauguration de Cital en partenariat avec Alstom, EMA et Ferrovial et on envisage, selon les promesses de nos amis, d'aller vers le sud du pays». Avec réserve, le chef de la diplomatie française affirme dans ce sens qu'« il y aura prochainement des projets dans le Sud et partout sur le territoire algérien mais nous laissons le choix à l'Algérie pour la localité et le secteur qui lui conviennent ».

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    UNE ECOLE DE FORMATION AU PROFIT DE L'INDUSTRIE

    Quatre accords économiques ont été signés hier lors de la réunion d'évaluation d'étapes tenue à l'hôtel Aurassi. Une convention de partenariat entre le ministère de l'Industrie et SEKMA ( Ecole Knolwledge Management) a été signée pour la création d'une «école management» en Algérie. Selon Bachir Dehimi, président de la SGP Equipag, cette école concerne la formation des groupes industriels en management. «Ce projet concerne les groupes mécaniques, ciment, électronique ainsi que deux groupes privés, le groupe Condor et Benamor». Il précise que ces groupes seront directement impliqués dans le management et la gestion de ces écoles. Et de préciser que cette école entamera les processus de formation à partir du mois de septembre ou octobre prochain, une fois installée en Algérie.

  • Une initiative pour venir en aide aux réfugiés au Burundi : créer une université

    C'est une histoire qui mets du baume au cœur en ces temps difficiles pour les réfugiés : Yveline Wood, une artiste suisse a réussi à mobiliser des énergies d'un grand nombre de pays pour parvenir à créer une nouvelle université au Burundi, dans un camps de réfugié. Entre bonnes volontés du Nord et du Sud, il a fallu coordonner l'aide de plusieurs pays pour parvenir à monter cet incroyable projet (Suisse, France, Belgique, Congo, Burundi) :

    http://www.france24.com/fr/20150319-burundi-premiere-universite-camp-refugies-musasa-rd-congo-hcr-nations-unies/

    http://etudiant.lefigaro.fr/international/actu/detail/article/bientot-une-universite-dans-un-camp-de-refugies-12895/

    http://ici.radio-canada.ca/emissions/desautels_le_dimanche/2014-2015/chronique.asp?idChronique=369895


    http://ici.radio-canada.ca/emissions/lib_radio/v3.2/incpages/pop_indexeur.asp?idMedia=7275343&appCode=medianet&time=2632&json={%22idEmission%22:%223472323%20%22,%22Date%22:%222015/04/19%22,%22numeroEmission%22:%224485%22,%22urllabase%22:%22/emissions/desautels_le_dimanche/2014-2015%22}

    Une université va ouvrir ses portes dans le camp de Musasa au Burundi

           
     

    © HCR | Grâce au HCR, 200 jeunes réfugiés du camp de Musasa, comme ceux présents sur cette photo, vont pouvoir suivre un enseignement universitaire.

    Texte par Stéphanie TROUILLARD 

    Dernière modification : 20/03/2015

    Pour la première fois, une université va ouvrir ses portes dans un camp de réfugiés. Ce projet pilote soutenu par le HCR va naître au Burundi, dans le camp de Musasa où vivent près de 7 000 personnes ayant fui la RD Congo pour la plupart.

    À partir de septembre 2015, 200 jeunes réfugiés du camp de Musasa vont pouvoir suivre un enseignement universitaire. Sous l’égide du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), une université va ouvrir ses portes dans ce camp situé dans le nord du Burundi et qui accueille 6 700 réfugiés, majoritairement originaires de la République démocratique du Congo.

    "Il faut assurer bien sûr la nourriture, l’approvisionnement en eau pour les réfugiés, mais ce qui manque souvent c’est l’éducation et l’accès à la culture", insiste Philippe Leclerc, représentant pour la France du HCR lors de la présentation de ce projet à Paris, jeudi 19 mars.

    La création d’une telle université est en effet une première dans l’histoire des camps de réfugiés. "Le modèle, jusqu’à présent, consistait à donner des bourses [pour des établissements en Europe], mais seuls quelques individus en profitaient et souvent ils ne rentraient pas en Afrique car ils avaient trouvé un travail après avoir été dans des universités ici, explique Jean-Noël Wetterwald, ancien représentant du HCR. C’est une initiative innovante qui donne une chance à ces jeunes de continuer leurs études. C’est une classe d’âge qui est particulièrement vulnérable car dans les camps, on a beaucoup de temps à perdre et souvent on se lance dans des activités qui ne sont pas les plus constructives."

    Une formation adaptée au contexte des Grands lacs

    Ce projet d’université appelée "UniRef" a été imaginé par l’artiste plasticienne suisse Yvelyne Wood, connue pour son engagement contre les violences faites aux femmes en temps de guerre. Pour elle, il s’agit avant tout de permettre à ces étudiants de s’intégrer au mieux dans le tissu économique local : "Ce que nous souhaitons, c’est leur donner une formation adaptée au contexte des Grands lacs et leur permettre de quitter le camp avec leur famille et de reprendre le cours de la vie au quotidien, de ne plus être sous aide internationale mais de redevenir des personnes indépendantes."

    Pour cela, 200 étudiants bacheliers (dont 25 % seront également issus des villages burundais situés aux alentours du camp) vont suivre pendant un an une formation généraliste basée sur des programmes élaborés par un organisme français, le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Ils pourront ensuite s’orienter vers des études courtes comme un BTS ou s’engager vers des formations plus longues de type Bachelor ou Master. L’accent sera mis sur les disciplines suivantes : comptabilité, commerce, marketing, informatique ou encore agrobusiness. Même si cette initiative est soutenue par plusieurs établissements européens comme l’École polytechnique fédérale de Lausanne, le corps enseignant sera essentiellement composé de professeurs burundais.

     

    YVELYNE WOOD DANS LE CAMP DE MUSASA EN 2014
    © http://www.swissho.ch

     

    Un espoir pour les jeunes réfugiés

    Si les résultats sont concluants, le HCR espère que ce projet, pour l’instant un cas unique, pourra être mis en place dans d’autres camps de réfugiés. "Nous pensons notamment aux réfugiés syriens, à cette génération gâchée", a ainsi souligné Yvelyne Wood. L’organisme des Nations Unies s’occupe actuellement de plus de 17 millions de personnes à travers le monde. Pour l’ambassadeur du Burundi en France, Dieudonné Ndabarushimana, lui-même ancien réfugié pendant 10 ans au Cameroun, ce type d’initiative ne peut être qu’encouragé : "Derrière le désespoir, il y a de l’espoir qui peut renaître grâce à ces initiatives et à cette façon de penser aux réfugiés des camps et quand vous leur donnez les outils pour s’intégrer dans le milieu qui les accueille." Au total, près de 53 000 congolais sont actuellement réfugiés au Burundi.

  • Sur la voie d'une union des maires francophones des Amériques

    Quelques jours après les célébrations de la semaine de la langue française les bourgmestres et maires des grandes villes francophones du continent se sont réunis dans le but de lancer une nouvelle association :

     

    http://www.lefranco.ab.ca/a-lire/francophonie-canadienne/811-quebec-moncton-et-lafayette-pour-un-reseau-continental-de-villes-francophones.html

    L’initiative du maire du Québec, Régis Labeaume a reçu l’appui de ceux de Lafayette, Joey Durel, et de Moncton, George LeBlanc. Plusieurs représentants de villes francophones en Acadie et en Nouvelle Angleterre se sont rencontrés dans le cadre du Congrès mondial acadien, le 16 aout, autour d’un projet de réseau de villes francophones et francophiles.

     

    Au cours de cette réunion tenue à Grand Sault, au Nouveau Brunswick, l’instigateur du mouvement a donné une vue d’ensemble de la Francophonie nord-américaine et des bénéfices de développer un tel réseau. Il s’agit d’un suivi aux premières idées discutées auparavant par l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

     

    Pour Régis Labeaume, ce serait un moyen de faire connaître l’histoire des francophones mais aussi « mettre en commun notre patrimoine et nos expertises pour développer et dynamiser la connaissance du fait français sur notre continent et à travers le monde. » Son objectif est de réunir 150 communautés.

    Lors de la rencontre préparatoire, les élus de Lafayette et de Moncton ont tour à tour présenté les circuits touristiques de leurs municipalités respectives. Pour le maire de Lafayette, il ne s’agit pas seulement de préserver l’histoire et le patrimoine communs mais c’est aussi de développer économiquement « des coopérations pour de meilleures écoles, des recherches, de bons hôpitaux et de bonnes choses. »

     

    « Quand des maires parlent d’échanges et de connexions culturelles, je crois fortement que nous avons tous en tête le développement économique, souligne Joey Durel. C’est très important pour nous de trouver le moyen de faire de nos communautés et de nos régions un lieu où les affaires peuvent avancer. On veut que nos enfants et nos petits-enfants puissent trouver des opportunités chez eux. »

     

    Tous les maires présents ont démontré un engouement, d’après la porte-parole du Secrétariat des Affaires intergouvernementales canadiennes, Sylvie Lachance, qui a participé à la réunion au nom du Gouvernement du Québec. 

     

    Les participants prévoient lancer officiellement le réseau dans un an. À court terme, on tentera d’outiller chacune des municipalités intéressées afin d’attirer chez elles des visiteurs. On fournira des informations sur internet et on établira des circuits d’interprétation touristique, soutient Cyrille Simard, le maire d’Edmundston. 

     

    Le continent comprend plus de 20 millions de francophones - 9,6 millions au Canada et 11 millions aux États-Unis - sans compter le Mexique. Un réseau de villes développerait des circuits touristiques non seulement au profit de leurs populations mais aussi pour les visiteurs internationaux. 

     

    Un éventuel élargissement du réseau aux Caraïbes, notamment avec Haïti, intéresse le maire de Lafayette. Joey Durel affirme que ce pays occupe une grande place au sein de l’AIMF et que Lafayette a déjà une entente de coopération avec ce voisin.