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Le journal Canadien "La Presse" nous livre aujourd'hui un récit documenté et émouvant du vécu des francophones de Louisiane dont la langue, après avoir été longtemps proscrite et interdite, a bien failli disparaitre et renait aujourd'hui sous de nouvelles formes dans le pays Acadien.
Bien que le français de Louisiane ne soit plus la langue de la majorité et que bien peu l'utilise encore dans la vie de tous les jours, il retrouve petit à petit sa place dans la vie publique. Le plus important, c'est que cette langue retrouve le droit de cité et soit à nouveau aimée et parler avec fierté par les habitants des bayoux :
Et si la francophonie, un concept né avec la colonisation et souvent qualifié de ringard, était en fait un des enjeux du futur ? Les projections démographiques sont vertigineuses. Face à ce marché en devenir, les chaînes d’informations étrangères commencent à placer leurs pions. La Russie, Israël, et la Chine se sont déjà lancés dans la course à l’information. Un champ de bataille pour une guerre d’influence.
Le weekend passé s'est soldé par un accord historique à Paris sur l'avenir climatique de la planète. La présidence française dans son rôle de facilitateur a été unanimement salué par l'ensemble des parties (et avec 195 pays représentés plus l'Union Européenne, les parties étaient pour le moins nombreuses). L'un des grands facteurs de réussite de la COP était la grande importance accordée aux pays en développement et l'une des stratégie mise en place pour parvenir à obtenir l'accord le plus large était de faire une large part au multilinguisme en rendant pour la première fois toutes les négociations bilingues Français - Anglais en lieu et place du traditionnel unilinguisme anglophone qui a trop souvent tendance à laisser la part belle aux anglos-saxon en laissant le reste du monde de côté. La présidence française de la COP insiste d'ailleurs sur sa coopération avec l'OIF :
La Conférence sur le climat se déroulera en anglais et français pour permettre aux pays francophones en développement de participer pleinement aux négociations, a annoncé la Secrétaire d’État française au Développement et à la Francophonie Annick Girardin. « C’est une des toutes premières COP qui va avoir une signalétique en deux langues, a déclaré Annick Girardin à la chaîne de télévision TV5. Lors des précédentes conférences des parties sur le climat, les pays francophones en développement, notamment les PMA n’avaient pas toujours les moyens de se payer des interprètes ».
Priorité de la France
La promotion du multilinguisme sur la scène internationale est une priorité de la France. En tant que pays hôte, la France a ainsi prévu de respecter, lors de la COP21, les engagements liés à la Convention-cadre en matière d’interprétation et de traduction. Mais elle souhaite aussi aller au-delà afin de répondre aux attentes des francophones et de permettre à chacun de faire entendre sa voix dans la négociation.
À ce titre, le Secrétaire général en charge de la préparation et de l’organisation de la COP21 a notamment pris les dispositions suivantes :
– un système d’interprétariat en français a été assuré lors des réunions de consultations informelles préparatoires, des réunions qui se déroulent habituellement en anglais ;
– le site internet de la conférence est bilingue ;
– la signalétique sur le site du Bourget sera bilingue.
En amont de l’ouverture de la Conférence, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, a assuré une traduction de courtoisie de l’anglais vers le français du texte de négociation élaboré lors de la dernière session de négociation à Bonn le 23 octobre. Ce texte n’a pas vocation à se substituer aux textes officiels de la négociation, mais permettra à chacun, décideur ou citoyen, de s’approprier les grands thèmes de la négociation et de suivre au plus près les discussions sur l’accord de Paris. Ce texte peut être téléchargé ici.
Enjeu : permettre la pleine participation des délégations francophones
L’interprétation et la traduction lors des séquences formelles de la COP21 sont assurées par le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
En complément du dispositif onusien, la France a créé, conjointement avec l’OIF, un nouveau dispositif de libre-service d’interprétariat pour les pays francophones les plus vulnérables. Le principe est simple : des interprètes et traducteurs professionnels seront mis à disposition des négociateurs et des ministres pour répondre, sur une base informelle, aux besoins exprimés pendant les négociations.
L’objectif est de permettre la pleine participation des délégations francophones, en particulier celles représentant les Etats membres de la Francophonie du Sud. Ce dispositif est mis à disposition pour les réunions formelles, une réunion bilatérale ou multilatérale, une rencontre avec la presse ou avec la société civile, ou pour travailler avec d’autres partenaires sur le texte de l’accord.
Le système est ouvert en priorité aux délégations des « pays les moins avancés » (PMA), et ensuite, en fonction des disponibilités, à l’ensemble des pays en développement qui en feront la demande, voire à la société civile francophone. Neuf interprètes (en simultanée et en consécutive) sont mis à la disposition de ces délégués. Un agent de liaison sur le pavillon de l’OIF assurera le traitement des demandes."
Et c'est ainsi que pour la première fois depuis longtemps un grand rendez-vous des nations unies s'est soldé par une allocution en Français :