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culture - Page 5

  • 90 ans de théâtre dans l'Ouest Canadien avec le Cercle Molière

    Fondée en 1925 par des immigrants francophones, des manitobains de souche et des canadiens  anglophones mais néanmoins francophiles, le théâtre du Cercle Molière à Saint Boniface, sur les bords de la Rivière Rouge, fête cette année ses 90 ans et continue d'attirer un large public malgré les difficultés financières.

    http://www.cerclemoliere.com/

    Historique du Cercle Molière

    La compagnie théâtrale Le Cercle Molière fut fondée en 1925 par trois amis. Raymond Bernier, douanier, en fut le premier directeur. André Castelein de la Lande, enseignant belge, en fut le premier directeur artistique. EtLouis-Philippe Gagnon, un Québécois établi à Saint-Boniface où il tenait une petite librairie, en fut le premier président.
    Le Cercle Molière commença par monter une comédie française du XIXe siècle, intitulée Le monde où on s’ennuie.
    Arthur Boutal en fut le directeur de 1926 à 1940. Puis, en 1940, sa femme, Pauline, lui succéda. C’est pendant l’ère Boutal que le CM acquit sa brillante renommée.

    Avant les années 1950, il n’existait pratiquement pas de troupes de théâtre professionnelles au Canada. Pendant les années 30 et 40, l’événement théâtral le plus couru était le Festival d’art dramatique du Canada.

    Les troupes amateurs de tous les coins du pays consacraient l’année à s’y préparer. Habituellement, les juges étaient des Britanniques distingués, vêtus d’un complet de tweed. Et le Cercle Molière se tailla la réputation d’être un éternel gagnant à ce festival. Le Cercle Molière devint rapidement la troupe de théâtre amateur la plus respectée au Canada.

    Au milieu des années 1960, le moment était venu de donner un second souffle au Cercle Molière. Et c’est Roland Mahé qui allait s’en charger.  En 1964, il renonça à une carrière de professeur d’art pour travailler aux productions du Cercle en tant que costumier, décorateur et metteur en scène. En 1967, il prit la relève de Pauline Boutal et devint le premier directeur artistique à temps plein du CM.

    Le première décennie de l’ère Mahé fut marquée par les transformations et l’expansion. Le CM accéda au rang de troupe professionnelle et cessa d’adopter les normes culturelles françaises.

    En 1970, Roland Mahé tenta quelque chose qui paraissait extraordinaire à l’époque : il prit le risque de produire une pièce d’un jeune dramaturge québécois. Il s’agissait de Les Belles Soeurs, de Michel Tremblay. Le jeu en valut la chandelle : la pièce fut bien accueillie et jouée à guichet fermé malgré la controverse.

    En 1974, le CM déménagea à la salle Pauline-Boutal (dans le Centre culturel franco-manitobain), qui contenait 300 places.

    Les années 70 et 80 furent l’âge d’or, au Canada, des subventions de l’État et des records d’assistance pour le Cercle Molière et pour de nombreux autres organismes culturels. Et le CM fit preuve d’audace : la plupart des pièces qu’il monta étaient l’oeuvre de dramaturges canadiens, dont plusieurs Manitobains. En outre, dans le cadre d’un ambitieux programme de tournées, la troupe joua un peu partout dans l’Ouest canadien, ainsi qu’à Ottawa.

    En 1997, Le Cercle Molière prit un autre tournant : il quitte la salle Pauline-Boutal pour s’installer dans le Théâtre de la Chapelle, toujours à Saint-Boniface. Un changement audacieux, car cette petite salle qui accueillait 75 spectateurs, d’une architecture scénique modeste, avait plutôt l’aspect d’un cabaret. Les productions prirent une facture plus intime, compte tenu de la proximité du public. La compagnie est resté à la Chapelle jusqu’à sa saison 2009-2010.

    Le 24 juin 2010, après une longue campagne de collecte de fonds, le Cercle a ouvert le tout nouveau, tout beauThéâtre Cercle Molière sur le boulevard Provencher.

    Depuis août 2012, le Cercle Molière a une nouvelle directrice artistique et générale, Geneviève Pelletier.

  • Dakar, capitale Africaine des culture urbaine

    Dakar, la capitale du Sénégal, est l'un des pays les plus stables et les plus démocratiques d'Afrique. La vie culturelle y est foisonnante et de nombreux événements festifs y ont pris racine. Tout particulièrement ce sont les cultures urbaines qui sont à l'honneur, avec le 6e épisode du Festigraff qui vient de s'achever, et la 10e édition du Festi 2H qui aura lieu en juin :

     

    http://www.institutfrancais-senegal.com/Festigraff-5-Liberte-Tolerance.html

    http://www.musicinafrica.net/festa-2h-la-10e-%C3%A9dition-pr%C3%A9vue-du-10-au-13-juin-2015

    « Liberté & Tolérance » - FESTIVAL INTERNATIONAL DE GRAFFITI AFRIQUE / SÉNÉGAL

    Du vendredi 11 au dimanche 20 avril 2014 Galerie Le Manège - Biscuiterie

    Exposition de peintures-graff et de photos, village du Festigraff, formations et ateliers*, réalisation de fresques, défilé, conférence, Nuit du graff. 35 artistes invités, 20 nationalités. Parrain2014 : JayOne (France :www.jayramier.com)

    Premier festival international de graffiti en Afrique, Festigraff est un festival d’expérimentation artistique. Il cherche à renforcer les capacités des graffeurs africains, et à les amener, grâce à des échanges avec des artistes du monde entier, à une réflexion sur des supports et des techniques alternatives, spécifiques à une « école africaine » de graffiti.

    Cette manifestation, initiée par Docta et sa structure Doxandem Squad, va regrouper 60 graffeurs des quatre coins du globe. Déjà, lors de la dernière édition, une vingtaine de graffeurs du continent et d’Europe étaient présents (France – Suisse – Canada – Brésil – Gabon – Guinée Bissau – Tunisie), avec pour parrain Mode2. Après s’être affranchi des murs de la ville l’année dernière pour se déployer dans l’espace grâce au light painting (avec l’artiste Marko93 en juin lors du Tandem Dakar-Paris), et à la technique aérographe sous l’égide de l’invité d’honneur Mode2, le Festigraff interrogera cette année la technique du stencil, du pochoir, et de la customisation d’objets à l’aérographe.

    Expérimenter de nouvelles techniques et communiquer une passion et des convictions à une nouvelle génération africaine de graffeurs seront les leitmotiv de cette édition, qui inaugurera aussi de nouveaux espaces d’expression comme à l’Institut français pour un grand concert gratuit.

     

    Le festi 2H :

    Festa 2 h est le plus grand festival de Hip Hop et de cultures urbaines en Afrique de l’Ouest. Ce grand rendez-vous de la culture urbaine à vu passer tous les artistes de renom du Sénégal, de la sous-région et d'ailleurs.

     

    Organisé par l'association Africulturban une structure d’encadrement et de suivi de projets, qui est aussi un cadre propice à la création musicale, à l’organisation de festivals et à la formation professionnelle. 

    Aujourd’hui le festival est devenu un grand moment de partage pour tous les férus de Hip Hop, car il permet la rencontre d’acteurs de la culture urbaine qui viennent d’un peu partout: Belgique, France, Espagne, Angleterre etc... d’année en année le festival gagne en popularité et intéresse au delà du continent Africain et Europèen.

    Cette dixiemme édition qui aura lieu en juin (du 10 au 13) sera le temps pour l’expression de tous les composants du Hip Hop. Depuis sa création, Africulturban défend tout ce qui touche à la culture urbaine. Son objectif reste la promotion  du mouvement Hip hop dans son ensemble à travers des activités multiples: concerts, expositions, ateliers de formation, festivals, performances, rencontres professionnelles couvrant toutes les disciplines artistiques représentées dans le Hip hop: Breakdance, Mcing, Djing, Rap, Slam, Graffiti et Urban wear…

  • Astérix et Obélix Superstars

    A quelques semaines de la sortie du nouvel album d'Astérix et Obelix (le 36e) le guerrier gaulois continue de séduire les foules à travers la planète. Son dernier album, Astérix chez les pictes, c'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires traduit dans plus de 20 langues. Le film d'animation "Le Domaine des Dieux" est quant à lui devenu le plus grand succès avec plusieurs millions de spectateurs en Europe, en Amérique, en Afrique et ailleurs.

     

    La libre Belgique avait publié un article sur l'état de la bande dessinée Franco-Belge:

    Production de BD en hausse mais tirages toujours en baisse, inflation d'éditeurs mais domination de trois géants, résistance du secteur mais précarité des auteurs: 2014 a été sur le territoire francophone européen "l'année des contradictions", selon un rapport annuel publié lundi.

    Après un recul en 2013 (le premier depuis 17 ans), la production de bandes dessinées sur le territoire francophone européen (France et Belgique essentiellement) est repartie à la hausse cette année, avec 5.410 titres publiés (+4,64%) dont 3.946 nouveautés, indique l'Association des critiques et journalistes de bande dessinée (ACBD). Il y a vingt ans, on comptait seulement quelques centaines de nouveautés par an...

    "La diversification du secteur reste dynamique, mais la prudence plus que l'innovation domine dans un marché en manque de visibilité", souligne Gilles Ratier, secrétaire général de l'ACBD. Et si "l'économie générale du secteur se maintient, le niveau de vie des auteurs professionnels est préoccupant".

    Trois puissants groupes contrôlent une grande partie de l'offre éditoriale: les français Delcourt et Glénat et le franco-belge Média-Participations ont totalisé à eux seuls 36,23 % de la production (38,18% en 2013). Pourtant, en 2014, le nombre de maisons s'est accru: 349 éditeurs, dont 121 nouveaux venus, ont publié des BD, contre 332 l'an passé.

    Les ventes en volume se sont tassées d'environ 0,7% sur les 9 premiers mois de 2014 (par rapport à la même période de 2013), d'après Livres Hebdo/I+C. Il faudra attendre le début de l'année prochaine pour affiner le bilan mais le 4e trimestre devrait être moins bon que celui de 2013, soutenu par "Astérix chez les Pictes", tiré à 5 millions d'exemplaires toutes éditions confondues.

    L'économie de la bande dessinée, dans son ensemble, résiste toujours à la crise, mais les tirages de la plupart des principaux best-sellers de l'année subissent un nouveau recul.

    L'essentiel du chiffre d'affaires du secteur a été réalisé par quelques titres, majoritairement des séries. Seuls 98 albums ont été tirés à plus de 50.000 exemplaires (19 de moins qu'en 2013), dont 75 appartenant au domaine franco-belge (86 en 2013).

    Aux premiers rangs, se retrouvent "Blake et Mortimer tome 23" (430.000 exemplaires), "Le Chat tome 19" (350.000), "Joe Bar Team tome 8" (350.000), "Largo Winch tome 19" (350.000), "Lucky Luke tome 6" (270.000), "Happy Parents" de Zep (220.000), "XIII tome 23" (210.000) et "Les Légendaires tome 17" (180.000).

    Parmi les autres succès, "L'Arabe du futur: une jeunesse au Moyen-Orient" de Riad Sattouf a été tiré à 150.000 et "Moi, René Tardi prisonnier de guerre au Stalag II B T. 2" de Jacques Tardi à 120.000.

    Par ailleurs, la BD francophone demeure très ouverte aux productions étrangères, Asie et Etats-Unis restant en tête avec, respectivement, 1.576 et 431 nouveaux titres traduits sur 2.275 bandes dessinées issues de 31 pays différents.

    La BD numérique a du mal à trouver ses marques, malgré de nombreuses initiatives d'auteurs, de diffuseurs ou d'éditeurs. La plateforme de distribution Izneo créée par les éditeurs s'affirme comme le leader du marché français avec 300.000 albums vendus (10.000 en 2010). Désormais, un quart de son activité est réalisé hors de l'espace francophone européen.

    Selon les critères mis en place depuis douze ans, 1.411 auteurs réussiraient encore à vivre de la création de BD sur le territoire francophone européen, contre 1.492 l'année précédente mais leur situation demeure difficile. Quand leurs oeuvres servent de base à des films, téléfims, animations ou jeux vidéo, les auteurs s'en sortent mieux financièrement.

    Côté adaptations, au moins 22 bandes dessinées francophones ont donné lieu à des films, téléfilms et dessins animés.