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afrique - Page 2

  • La boucle ferroviaire de l'Afrique de l'Ouest relancé par l'industrielle français Bolloré

    Comme l'annonce le ministère des transports de la Côte d'Ivoire ici, l’événement est historique : Vincent Bolloré, le grand industriel Français a annoncé sa volonté de rénover les lignes ferroviaires existantes et Afrique de l'Ouest et construire les tronçons manquant pour une réaliser une boucle de près de 3000 klm en Afrique de l'ouest.

    Plusieurs média francophones reviennent sur se projet pharaonique :

    Le Monde Afrique notamment a publié de nombreux reportages sur le projet pendant l'été :

    "Cet été, c’est la 9fortune française qui fait la « une ». Vincent Bolloré, 63 ans n’est pourtant pas un nouveau venu dans le capitalisme français. Son groupe familial est actif depuis des générations dans l’industrie et le transport, plus récemment dans la publicité et les médias. On croise désormais ses Bluecars souvent siglées Autolib’ dans les métropoles françaises et bientôt, espère-t-il, ses trams électriques ou son nouveau cabriolet.

    ...

    Cet été, Le Monde a choisi de raconter l’un des projets les moins connus de l’industriel : la boucle ferroviaire qu’il a commencée de construire pour relier cinq pays d’Afrique de l’Ouest. Alors qu’il règne déjà sur les ports de la région, M. Bolloré se lance à la conquête des terres. Trois reporters ont parcouru les 3 000 km de cette ligne ponctuée de « bluezones », où le groupe fait la démonstration de ses batteries LMP, une technologie dans laquelle il a déjà investi plus de 2 milliards d’euros. « Le chemin de fer va prendre le relais des batteries », affirme M. Bolloré qui espère le voir rouler avant le 17 février 2022, jour du bicentenaire de l’entreprise… et du passage de flambeau à ses enfants.

    Lire aussi : La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 1/6 : Les rubans coupés de Cotonou

    Lire aussi : La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 2/6 : Au royaume des titans

    Lire aussi : La conquête de l’ouest (de l’Afrique) 3/6 : Demande à la poussière

    Lire aussi : La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 4/6 : La bataille du rail

    Lire aussi : La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 5/6 : Ouagadougou, deux jours d’arrêt

    Lire aussi : La conquête de l’Ouest (de l’Afrique) 6/6 : Sur la route de l’océan

    Et jeune Afrique revient sur l'actualité récente :

    http://www.jeuneafrique.com/230949/economie/rien-narrete-la-locomotive-bollore/

    http://www.jeuneafrique.com/257425/economie/bollore-signe-les-conventions-dexploitation-et-de-construction-du-chemin-de-fer-cotonou-niamey/

    Deux ans après avoir raflé le deuxième terminal à conteneurs du port d'Abidjan, le groupe français double la concurrence et décroche le futur chemin de fer reliant Lomé à Abidjan. Récit du casse du siècle.

    L’image est insolite. Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, tout sourire au volant d’une Bluesummer, le cabriolet 100 % électrique fabriqué par le groupe Bolloré. À ses côtés, le PDG Vincent Bolloré – jamais là où on l’attend -, visiblement pas mécontent de son effet. Ce 7 avril, à Niamey, les deux « amis » dans leur drôle d’engin ont attiré les foules à l’occasion de l’inauguration de la Bluezone de la capitale nigérienne.

     

    Un espace multifonctionnel alimenté en électricité grâce aux solutions de stockage d’énergie solaire développées par le groupe français et où les citoyens peuvent accéder gratuitement à internet, à l’eau potable, faire du sport ou encore assister à des spectacles. La veille, l’homme d’affaires français, dont la fortune est estimée par le magazine Challenges à 10 milliards d’euros, inaugurait une autre Bluezone au Bénin avec le président Boni Yayi.

    ...

    « Jeune Afrique » l’avait annoncé, c’est désormais chose faite. Le jeudi 13 août dernier, Thierry Ballard, directeur général de l’activité chemin de fer du groupe français Bolloré, et les Premiers ministres nigérien et béninois, Brigi Rafini et Lionel Zinsou, ont signé les conventions de concession d’exploitation et de construction des infrastructures du chemin de fer reliant Niamey à Cotonou.

    La signature de ces conventions intervient près de quinze mois après les premiers coups de pioche, portés en avril 2014. Le chemin de fer Niamey-Cotonou est une portion de la boucle ferroviaire ouest-africaine, un projet porté par le groupe Bolloré qui prévoit de relier par les rails, Cotonou, Niamey, Ouagadougou, Abidjan et Lomé.

     

  • Migrations Afrique-Canada : destins croisés

    Avec la forte croissance démographique en Afrique Francophone et la demande de plus en plus grande d’immigrants francophones instruits et qualifiés au Canada, l’on assiste au développement de communauté immigrante un peu partout au Canada, ce qui permet de créer des liens entre francophones du Nord et francophones du Sud.

     

    Voici quelques exemples étonnants et amusant où des immigrants du Sud sont devenus des piliers des communautés du Nord :

     

    De plus en plus d’Africains s’installent dans le grand nord Canadien, au Québec par exemple :

    http://www.lactualite.com/societe/immigration-ils-rechauffent-le-nord/

    « Dopée par le Plan Nord, Chibougamau a besoin de main-d’œuvre qualifiée. Fondée en 1954, cette municipalité, la plus importante de la région avec ses quelque 7 500 habitants, veut attirer les travailleurs et leurs familles ; en témoignent les nouveaux quartiers résidentiels et les garderies. L’organisme Attraction Nord leur offre une pléiade de services, qui vont de l’aide au logement jusqu’au placement de conjoint.

    Selon la Table jamésienne de concertation minière, environ 7 500 nouveaux emplois seront à pourvoir dans la région d’ici 2022, sans compter les emplois indirects : construction, santé, éducation, administration… « Même si la totalité des Cris et des Jamésiens voulaient travailler dans les différents chantiers miniers et autres, on ne pourrait pourvoir tous les postes, dit Manon Cyr, l’énergique mairesse de Chibougamau. En plus des Québécois, nous ciblons donc les immigrants, souvent très qualifiés, mais sans emploi dans leur domaine dans le sud de la province. »

    Quelque 200 immigrants d’origine africaine et maghrébine travaillent déjà dans les mines, centres de santé, foyers pour personnes âgées et organismes pour la jeunesse de la région. Beaucoup sont venus en famille, vivant surtout à Chibougamau, mais aussi à Chapais, Lebel-sur-Quévillon et Matagami. Dans l’ensemble, tous ceux rencontrés se disent bien intégrés, au boulot comme dans la vie quotidienne. « Ils sont perçus comme n’importe quel résidant », dit Denis Lemoyne, directeur général de la Société de développement économique de Lebel-sur-Quévillon.

    Chapais prévoit doubler sa population, qui atteindrait 3 000 habitants d’ici 2023. Première famille africaine à s’y installer : celle du Malien Mohamed Diarra, 32 ans, arrivé avec femme et bébé en 2013. Au resto Le Vent du Nord, ce grand mince au sourire resplendissant ne passe pas inaperçu. « Tout le monde me connaît : la presse locale a publié un article sur moi avec ma photo ! » Diplômé en sociologie et en développement local en France, il a comme les autres tenté sa chance à Montréal. En vain. Quand le poste d’agent de développement rural à Chapais a été affiché, il s’est présenté et a été engagé sitôt son entretien par Skype bouclé. « J’ai fait des milliers de kilomètres pour venir au Québec, alors pour moi, Chapais n’est pas beaucoup plus loin ! C’est un milieu convivial et sûr, idéal pour élever des enfants. » Sa petite va maintenant à la garderie et sa conjointe a trouvé un emploi à la caisse Desjardins. »

     

     

     

    Deux des derniers présidents de la société des Franco-Manitobains ont des racines Africaines

    http://www.sfm.mb.ca/communaute/histoire_du_manitoba_francais/

    MAMADOU KA - octobre 2013 à juin 2015

    et

    « IBRAHIMA DIALLO - octobre 2006 à octobre 2011

    Né au Sénégal, Ibrahima Diallo est arrivé au Manitoba en 1985 à titre de chargé de cours  à la faculté des sciences (zoologie, microbiologie) du Collège universitaire de Saint-Boniface**.  Précédemment, il avait été Directeur du Centre de recherches zootechniques de Dahra-Djolof au Sénégal.  En 2000, il devient Doyen de la faculté des arts et d’administration des affaires et des sciences au Collège universitaire de Saint-Boniface**.   Ibrahima s’est toujours beaucoup impliqué dans la communauté et siège à de nombreux comités et conseils d’administration.  Il a participé à de nombreuses conférences, colloques ou tables-rondes traitant de la dualité linguistique, de la diversité culturelle, de l’immigration, organisés par différents ministères et organismes (Commissariat aux langues officielles, Patrimoine canadien, Conférence mondiale des Nations Unies contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, African Communities in Manitoba, Association canadienne-française pour le savoir et bien d’autres).  Ibrahima Diallo a d’ailleurs été récipiendaire del’Ordre des francophones d’Amérique en novembre 2009. Ce prix a été décerné par le Conseil supérieur de la langue française du Gouvernement du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la francophonie.

    Ibrahima Diallo est élu à la présidence du conseil d’administration de la Société franco-manitobaine alors que la communauté entreprend un exercice de repositionnement de ses organismes pour mieux servir la communauté tant au rural qu’à l’urbain.  Avec le président-directeur général de la SFM, Ibrahima rencontre les conseils d’administration des organismes à caractère provincial, pour échanger sur des idées quant à l’avenir de la communauté – défis collectifs, communications accrues, relations synergiques.  Cette démarche, entreprise par la SFM,  a reçu l’appui de l’ensemble des organismes qui, de leur côté, ont pris l’exercice au sérieux et ont participé activement pour atteindre notre objectif de bâtir une communauté plus forte pour l’avenir.  Tous ces efforts mènent à la mise en œuvre d’un modèle de collaboration communautaire entre les organismes qui sert de marche à suivre dans notre objectif de concertation et de partenariat avec le ministère du Patrimoine canadien, la province du Manitoba et l’ensemble des partenaires gouvernementaux. »

     

     

    Et plus étonnant, un Montréalais d’origine Sénégalaise a voulu rendre hommage à sa ville d’adoption en créant un village de Montréal au Sénégal

    http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2015/08/12/001-montreal-senegal-gondiel-ka-coderre.shtml

    Montréal, ce petit village d'éleveurs au Sénégal

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    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

     

    Il faut souvent aller chercher la paille et les marchandises en empruntant des pistes et en passant par la brousse. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

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    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Le village, qui compte une soixantaine d'habitants, a officiellement été baptisé cette année. « Mon frère et moi, on a appelé ce village Montréal [...] Ça, c'est l'entrée : "Montréal au Sénégal vous souhaite la bienvenue" », explique M. Ka, en montrant une photo de l'entrée principale qui donne sur un terrain.

    Selon une attestation rédigée par l'administration sénégalaise que nous présente M. Ka, Montréal est un village « agropastoral » entouré de « barbelés ». C'est que les voisins ne sont pas toujours très accueillants dans la brousse environnante. « Il y a encore beaucoup d'animaux sauvages, il y a des singes, des hyènes et des loups », dit M. Ka, en entrevue à Montréal.

    Montréal au Sénégal

    • 550 hectares, dont 400 entourés de barbelés
    • Plus de 60 habitants
    • 210 vaches
    • 530 moutons
    • 20 taureaux
    • 7 chevaux
    • 15 ânes
    • 1 grand bâtiment de 4 chambres
    • 10 huttes

    « Ce ne sont pas des vaches de l'Ouest canadien, elles sont maigres [...] Tu as vu, le sol est sec », dit M. Ka en montrant une photo du village. Il y a aussi des huttes et un immeuble en briques. Sans oublier une petite place centrale où les villageois se réunissent pour avoir un peu d'ombre et discuter. « C'est comme le hotspot où tout le monde va chiller », explique sa fille Amy, qui revient d'un séjour là-bas.

    Projet de dispensaire

    Il reste encore du travail pour terminer les infrastructures du village. « On est en train de construire un village qui donne de l'emploi, qui permet aux gens de subvenir à leurs besoins en même temps [...] On n'a pas encore l'électricité, on n'a pas encore de l'eau courante », dit Amy.

    Le grand défi aujourd'hui reste l'accès aux soins de santé pour les villageois. Gondiel et sa fille tentent d'y remédier, avec l'aide de leur famille.

    « On a un projet pour implanter là-bas [...] un dispensaire pour les femmes qui sont enceintes, parce que dans ce secteur le taux de mortalité infantile et maternelle est effarant. » — Gondiel Ka, Montréalais d'origine sénégalaise

    La mortalité infantile et maternelle est un sujet qui touche Gondiel; sa femme est morte en accouchant au Québec en 2008. 

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Pendant la saison sèche, les vaches sont amaigries, l'herbe est rare.

    Pendant la saison sèche, les vaches sont amaigries, l'herbe est rare. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Les 60 villageois de Montréal au Sénégal doivent parcourir 3 km pour avoir accès à un point d'eau.

    Les 60 villageois de Montréal au Sénégal doivent parcourir 3 km pour avoir accès à un point d'eau. Photo : ICI Radio-Canada/Gondeil Ka

    Le village est principalement constitué d'éleveurs, et de leurs employés.

    Le village est principalement constitué d'éleveurs, et de leurs employés. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    À long terme, les villageois voudraient construire un dispensaire, car l'accès aux soins de santé est difficile dans ce secteur rural du Sénégal.

     

     

     

    Photo :ICI Radio-Canada/Bahador Zabihiyan

    « C'est vraiment notre nouveau projet [...], un centre de santé en l'honneur de ma mère », dit Amy. Elle a symboliquement posé la première pierre du futur dispensaire fin juillet. Gondiel et sa fille commencent à promouvoir le projet auprès des Montréalais, en commençant par le maire Denis Coderre.

    « C'est un beau clin d'œil. Ce que je trouve extraordinaire dans l'approche, c'est ce sentiment de redonner et de reconnaissance. » — Denis Coderre, maire de Montréal

    M. Coderre est touché par l'hommage. « Ça vous démontre [...] cette magnifique diversité culturelle qu'a Montréal. Cette diversité, c'est des ponts qu'on bâtit par la suite », indique-t-il, lors d'une rencontre avec Gondiel et Amy, organisée par Radio-Canada.

    Le maire a aussi tenu à faire un clin d'oeil, sur le ton de l'humour:

    • « Qu'est-ce que tu fais avec les nids de poules? », demande M. Coderre à Gondiel.
    • « On n'en a pas », répond-il.
    • « Tu n'as pas d'équipe de hockey là, ni de baseball ni de soccer? », lance en riant M. Coderre.

    Les revenus générés par l'élevage et l'agriculture ne permettent pas aux villageois de s'offrir d'équipe sportive. Mais Gondiel et sa fille réfléchissent à différents moyens pour obtenir du financement pour bâtir le dispensaire, auprès notamment de ceux qui sont intéressés par le projet. Qu'ils viennent de Montréal ou d'ailleurs.

    Pour en savoir plus sur le projet de Gondiel Ka et Montréal au Sénégal, cliquez ici

  • L’ONU revoit à la hausse ses perspectives de nombre de francophones dans les décennies à venir.

    Il y a un an, le premier billet de ce carnet numérique reprenait les prévisions de croissance de la population francophone dans le monde d’après l’organisation des Etats-Unis : Population Référence Bureau.

    (cliquez ici pour retrouver le lien vers ce billet)

    C’est au tour de l’ONU de mettre à jour ses perspectives d’évolution démographique pour les décennies à venir. Comme on pouvait s’y attendre, l’ONU confirme les analyses du Population Référence Bureau en revoyant largement à la hausse ses prévisions pour les pays francophones, et en particulier pour les pays francophones africains dont l’augmentation de la population va largement influencer la croissance de la population à l’échelle mondiale.

    mondiale

    Bien entendu cette croissance rapide de la population en Afrique va créer de nombreuses tensions et difficultés pour les pays concernés, notamment dans la bande Sahélienne où la croissance de la population s’annonce la plus rapide de la planète dans des pays comme le Niger, le Nigéria, le Burkina Faso ou le Mali.

    Néanmoins, l’Afrique francophone a la chance de connaître depuis plusieurs années une stabilité retrouvée et forte croissance économique, ce qui pourrait l’aider à faire face à l’augmentation de la population. Néanmoins, l’enjeu de la scolarisation et de l’accès aux besoins de base restera crucial pendant de nombreuses années, même si de nombreux programmes ont été mis en place comme celui de 100.000 professeurs pour l’Afrique développé par la France et l’Organisation Internationale de la Francophonie.

    (Pour en savoir plus : http://www.congo-site.com/Le-programme-100-000-professeurs-pour-l-Afrique-sera-lance-au-Congo_a15393.html  )

     

    Pour en savoir plus sur les perspectives de l’ONU sur la croissance de la population mondiale au cours du XXIe siècle :

     

    Le lien vers l’étude (malheureusement uniquement disponible en anglais)

    http://esa.un.org/unpd/wpp/publications/files/key_findings_wpp_2015.pdf

     

    Le communiqué de presse de l’ONU :

    Un enfant se faisant vacciner contre la méningite au Nord-Darfour, au Soudan. Photo MINUAD/Albert Gonzales Farran

     

    29 juillet 2015 – La population mondiale, aujourd'hui estimée à 7,3 milliards, devrait atteindre les 8,5 milliards de personnes d'ici 2030, indique un nouveau rapport du Département des affaires économiques et sociales de l'ONU (DAES), rendu public mercredi.

    Selon cette étude, intitulée 'World Population Prospects: The 2015 Revision' ('Perspectives démographiques mondiales : révisions 2015'), l'Inde devrait dépasser la Chine en tant que pays le plus peuplé de la planète d'ici sept ans et le Nigéria pourrait détrôner les Etats-Unis au troisième rang d'ici 35 ans.

    En outre, le rapport révèle qu'entre 2015 et 2050, la moitié de la croissance de la population mondiale devrait être attribuée à neuf pays : l'Inde, le Nigéria, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, la Tanzanie, les États-Unis, l'Indonésie et l'Ouganda.

    « Comprendre les changements démographiques qui sont susceptibles de se dérouler dans les prochaines années, ainsi que les défis et les opportunités qu'ils présentent pour la réalisation du développement durable est capital dans le but de concevoir et mettre en œuvre le nouveau programme de développement », a déclaré le Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires économiques et sociales, Wu Hongbo, dont le département a produit le nouveau rapport.

    Selon ces projections 2015, il est prévu que la population mondiale atteigne les 8,5 milliards d'ici 2030, 9,7 milliards d'ici 2050 et 11,2 milliards d'ici 2100.

    « L'essentiel de cette augmentation de la population mondiale peut être attribué à une liste réduite de pays à fécondité élevée, principalement situés en Afrique, ou aux pays dont les populations sont déjà importantes », précise le rapport.

    À l'heure actuelle, la Chine et l'Inde demeurent les deux pays les plus peuplés au monde, avec plus de 1 milliard de personnes chacun, représentant respectivement 19% et 18% de la population mondiale.

    Parmi les 10 pays actuellement les plus peuplés, un seul se trouve en Afrique (Nigéria), cinq sont situés en Asie (Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie et Pakistan), deux en Amérique latine (Brésil et Mexique), un en Amérique du Nord (Etats-Unis) et un en Europe (Fédération de Russie).

    « Parmi eux, la population du Nigéria, actuellement au septième rang mondial, est celle qui augmente le plus rapidement », souligne le rapport, qui prévoit que, d'ici 2050, les populations de six pays au total devraient dépasser les 300 millions : la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Nigéria, le Pakistan et les Etats-Unis.

    Forte du taux de croissance de la population le plus élevé, l'Afrique devrait être responsable de plus de la moitié de la croissance de la population mondiale au cours des 35 prochaines années.

    « La concentration de la croissance de la population mondiale dans les pays les plus pauvres présente un ensemble de défis et rend plus difficile la lutte contre la pauvreté et l'inégalité, l'éradication de la faim et de la malnutrition, et l'amélioration de la scolarisation et des systèmes de santé, qui sont tous essentiels à la réussite du nouveau programme de développement durable », a déclaré le Directeur de la division de la population de l'ONU, John Wilmoth.

    Parallèlement à ces prévisions de croissance, un vieillissement important de la population est attendu dans les prochaines décennies dans la plupart des régions du monde, à commencer par l'Europe, où 34% de la population devrait être âgée de plus de 60 ans d'ici 2050. En Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie, les plus de 60 ans devraient représenter 25% de la population d'ici 2050.

    Le rapport indique également que l'espérance de vie à la naissance a augmenté de façon significative dans les pays les moins avancés au cours des dernières années. Dans les pays les plus pauvres, l'espérance de vie a gagné six ans en moyenne, passant de 56 ans en 2000-2005 à 62 ans en 2010-2015, précise le rapport.

    Bien que les disparités significatives d'espérance de vie entre les différentes zones géographiques et groupes de revenu soient amenées à perdurer, le rapport indique qu'elles devraient diminuer de façon significative d'ici 2045-2050.

     

    C’est au tour de l’ONU de mettre à jour ses perspectives d’évolution démographique pour les décennies à venir. Comme on pouvait s’y attendre, l’ONU confirme les analyses du Population Référence Bureau en revoyant largement à la hausse ses prévisions pour les pays francophones, et en particulier pour les pays francophones africains dont l’augmentation de la population va largement influencer la croissance de la population à l’échelle mondiale.