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Développement - Page 4

  • Migrations Afrique-Canada : destins croisés

    Avec la forte croissance démographique en Afrique Francophone et la demande de plus en plus grande d’immigrants francophones instruits et qualifiés au Canada, l’on assiste au développement de communauté immigrante un peu partout au Canada, ce qui permet de créer des liens entre francophones du Nord et francophones du Sud.

     

    Voici quelques exemples étonnants et amusant où des immigrants du Sud sont devenus des piliers des communautés du Nord :

     

    De plus en plus d’Africains s’installent dans le grand nord Canadien, au Québec par exemple :

    http://www.lactualite.com/societe/immigration-ils-rechauffent-le-nord/

    « Dopée par le Plan Nord, Chibougamau a besoin de main-d’œuvre qualifiée. Fondée en 1954, cette municipalité, la plus importante de la région avec ses quelque 7 500 habitants, veut attirer les travailleurs et leurs familles ; en témoignent les nouveaux quartiers résidentiels et les garderies. L’organisme Attraction Nord leur offre une pléiade de services, qui vont de l’aide au logement jusqu’au placement de conjoint.

    Selon la Table jamésienne de concertation minière, environ 7 500 nouveaux emplois seront à pourvoir dans la région d’ici 2022, sans compter les emplois indirects : construction, santé, éducation, administration… « Même si la totalité des Cris et des Jamésiens voulaient travailler dans les différents chantiers miniers et autres, on ne pourrait pourvoir tous les postes, dit Manon Cyr, l’énergique mairesse de Chibougamau. En plus des Québécois, nous ciblons donc les immigrants, souvent très qualifiés, mais sans emploi dans leur domaine dans le sud de la province. »

    Quelque 200 immigrants d’origine africaine et maghrébine travaillent déjà dans les mines, centres de santé, foyers pour personnes âgées et organismes pour la jeunesse de la région. Beaucoup sont venus en famille, vivant surtout à Chibougamau, mais aussi à Chapais, Lebel-sur-Quévillon et Matagami. Dans l’ensemble, tous ceux rencontrés se disent bien intégrés, au boulot comme dans la vie quotidienne. « Ils sont perçus comme n’importe quel résidant », dit Denis Lemoyne, directeur général de la Société de développement économique de Lebel-sur-Quévillon.

    Chapais prévoit doubler sa population, qui atteindrait 3 000 habitants d’ici 2023. Première famille africaine à s’y installer : celle du Malien Mohamed Diarra, 32 ans, arrivé avec femme et bébé en 2013. Au resto Le Vent du Nord, ce grand mince au sourire resplendissant ne passe pas inaperçu. « Tout le monde me connaît : la presse locale a publié un article sur moi avec ma photo ! » Diplômé en sociologie et en développement local en France, il a comme les autres tenté sa chance à Montréal. En vain. Quand le poste d’agent de développement rural à Chapais a été affiché, il s’est présenté et a été engagé sitôt son entretien par Skype bouclé. « J’ai fait des milliers de kilomètres pour venir au Québec, alors pour moi, Chapais n’est pas beaucoup plus loin ! C’est un milieu convivial et sûr, idéal pour élever des enfants. » Sa petite va maintenant à la garderie et sa conjointe a trouvé un emploi à la caisse Desjardins. »

     

     

     

    Deux des derniers présidents de la société des Franco-Manitobains ont des racines Africaines

    http://www.sfm.mb.ca/communaute/histoire_du_manitoba_francais/

    MAMADOU KA - octobre 2013 à juin 2015

    et

    « IBRAHIMA DIALLO - octobre 2006 à octobre 2011

    Né au Sénégal, Ibrahima Diallo est arrivé au Manitoba en 1985 à titre de chargé de cours  à la faculté des sciences (zoologie, microbiologie) du Collège universitaire de Saint-Boniface**.  Précédemment, il avait été Directeur du Centre de recherches zootechniques de Dahra-Djolof au Sénégal.  En 2000, il devient Doyen de la faculté des arts et d’administration des affaires et des sciences au Collège universitaire de Saint-Boniface**.   Ibrahima s’est toujours beaucoup impliqué dans la communauté et siège à de nombreux comités et conseils d’administration.  Il a participé à de nombreuses conférences, colloques ou tables-rondes traitant de la dualité linguistique, de la diversité culturelle, de l’immigration, organisés par différents ministères et organismes (Commissariat aux langues officielles, Patrimoine canadien, Conférence mondiale des Nations Unies contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, African Communities in Manitoba, Association canadienne-française pour le savoir et bien d’autres).  Ibrahima Diallo a d’ailleurs été récipiendaire del’Ordre des francophones d’Amérique en novembre 2009. Ce prix a été décerné par le Conseil supérieur de la langue française du Gouvernement du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la francophonie.

    Ibrahima Diallo est élu à la présidence du conseil d’administration de la Société franco-manitobaine alors que la communauté entreprend un exercice de repositionnement de ses organismes pour mieux servir la communauté tant au rural qu’à l’urbain.  Avec le président-directeur général de la SFM, Ibrahima rencontre les conseils d’administration des organismes à caractère provincial, pour échanger sur des idées quant à l’avenir de la communauté – défis collectifs, communications accrues, relations synergiques.  Cette démarche, entreprise par la SFM,  a reçu l’appui de l’ensemble des organismes qui, de leur côté, ont pris l’exercice au sérieux et ont participé activement pour atteindre notre objectif de bâtir une communauté plus forte pour l’avenir.  Tous ces efforts mènent à la mise en œuvre d’un modèle de collaboration communautaire entre les organismes qui sert de marche à suivre dans notre objectif de concertation et de partenariat avec le ministère du Patrimoine canadien, la province du Manitoba et l’ensemble des partenaires gouvernementaux. »

     

     

    Et plus étonnant, un Montréalais d’origine Sénégalaise a voulu rendre hommage à sa ville d’adoption en créant un village de Montréal au Sénégal

    http://ici.radio-canada.ca/regions/montreal/2015/08/12/001-montreal-senegal-gondiel-ka-coderre.shtml

    Montréal, ce petit village d'éleveurs au Sénégal

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    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

     

    Il faut souvent aller chercher la paille et les marchandises en empruntant des pistes et en passant par la brousse. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

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    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Le village, qui compte une soixantaine d'habitants, a officiellement été baptisé cette année. « Mon frère et moi, on a appelé ce village Montréal [...] Ça, c'est l'entrée : "Montréal au Sénégal vous souhaite la bienvenue" », explique M. Ka, en montrant une photo de l'entrée principale qui donne sur un terrain.

    Selon une attestation rédigée par l'administration sénégalaise que nous présente M. Ka, Montréal est un village « agropastoral » entouré de « barbelés ». C'est que les voisins ne sont pas toujours très accueillants dans la brousse environnante. « Il y a encore beaucoup d'animaux sauvages, il y a des singes, des hyènes et des loups », dit M. Ka, en entrevue à Montréal.

    Montréal au Sénégal

    • 550 hectares, dont 400 entourés de barbelés
    • Plus de 60 habitants
    • 210 vaches
    • 530 moutons
    • 20 taureaux
    • 7 chevaux
    • 15 ânes
    • 1 grand bâtiment de 4 chambres
    • 10 huttes

    « Ce ne sont pas des vaches de l'Ouest canadien, elles sont maigres [...] Tu as vu, le sol est sec », dit M. Ka en montrant une photo du village. Il y a aussi des huttes et un immeuble en briques. Sans oublier une petite place centrale où les villageois se réunissent pour avoir un peu d'ombre et discuter. « C'est comme le hotspot où tout le monde va chiller », explique sa fille Amy, qui revient d'un séjour là-bas.

    Projet de dispensaire

    Il reste encore du travail pour terminer les infrastructures du village. « On est en train de construire un village qui donne de l'emploi, qui permet aux gens de subvenir à leurs besoins en même temps [...] On n'a pas encore l'électricité, on n'a pas encore de l'eau courante », dit Amy.

    Le grand défi aujourd'hui reste l'accès aux soins de santé pour les villageois. Gondiel et sa fille tentent d'y remédier, avec l'aide de leur famille.

    « On a un projet pour implanter là-bas [...] un dispensaire pour les femmes qui sont enceintes, parce que dans ce secteur le taux de mortalité infantile et maternelle est effarant. » — Gondiel Ka, Montréalais d'origine sénégalaise

    La mortalité infantile et maternelle est un sujet qui touche Gondiel; sa femme est morte en accouchant au Québec en 2008. 

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel.

    Un panneau a été installé à l'entrée du village d'éleveurs avec le nom officiel. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Pendant la saison sèche, les vaches sont amaigries, l'herbe est rare.

    Pendant la saison sèche, les vaches sont amaigries, l'herbe est rare. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    Les 60 villageois de Montréal au Sénégal doivent parcourir 3 km pour avoir accès à un point d'eau.

    Les 60 villageois de Montréal au Sénégal doivent parcourir 3 km pour avoir accès à un point d'eau. Photo : ICI Radio-Canada/Gondeil Ka

    Le village est principalement constitué d'éleveurs, et de leurs employés.

    Le village est principalement constitué d'éleveurs, et de leurs employés. Photo : ICI Radio-Canada/Gondiel Ka

    À long terme, les villageois voudraient construire un dispensaire, car l'accès aux soins de santé est difficile dans ce secteur rural du Sénégal.

     

     

     

    Photo :ICI Radio-Canada/Bahador Zabihiyan

    « C'est vraiment notre nouveau projet [...], un centre de santé en l'honneur de ma mère », dit Amy. Elle a symboliquement posé la première pierre du futur dispensaire fin juillet. Gondiel et sa fille commencent à promouvoir le projet auprès des Montréalais, en commençant par le maire Denis Coderre.

    « C'est un beau clin d'œil. Ce que je trouve extraordinaire dans l'approche, c'est ce sentiment de redonner et de reconnaissance. » — Denis Coderre, maire de Montréal

    M. Coderre est touché par l'hommage. « Ça vous démontre [...] cette magnifique diversité culturelle qu'a Montréal. Cette diversité, c'est des ponts qu'on bâtit par la suite », indique-t-il, lors d'une rencontre avec Gondiel et Amy, organisée par Radio-Canada.

    Le maire a aussi tenu à faire un clin d'oeil, sur le ton de l'humour:

    • « Qu'est-ce que tu fais avec les nids de poules? », demande M. Coderre à Gondiel.
    • « On n'en a pas », répond-il.
    • « Tu n'as pas d'équipe de hockey là, ni de baseball ni de soccer? », lance en riant M. Coderre.

    Les revenus générés par l'élevage et l'agriculture ne permettent pas aux villageois de s'offrir d'équipe sportive. Mais Gondiel et sa fille réfléchissent à différents moyens pour obtenir du financement pour bâtir le dispensaire, auprès notamment de ceux qui sont intéressés par le projet. Qu'ils viennent de Montréal ou d'ailleurs.

    Pour en savoir plus sur le projet de Gondiel Ka et Montréal au Sénégal, cliquez ici

  • La francophonie économique se développe

    Retour sur une série d'articles mettant en avant la Francophonie économique : 

    Sur le site de l'OIF : http://www.francophonie.org/La-Strategie-economique-pour-la.html

    L’OIF a organisé le 9 juin une rencontre dans le cadre de la Conférence de Montréal pour évoquer les enjeux et ambitions de la Stratégie économique pour la Francophonie, adoptée au Sommet de Dakar en novembre dernier.

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    2e table-ronde sur la stratégie économique pour la Francophonie (DR)

    Ce Forum d’une heure trente avait pour ambition de présenter à un public de décideurs économiques publics et privés la vision que porte pour l’espace francophone la stratégie adoptée à Dakar dans le domaine économique, et de discuter des défis de sa mise en œuvre. Rassemblant près de 150 personnes, il a été ouvert par la Ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Christine St-Pierre, et par le Ministre du développement international et de la Francophonie du Canada, Christian Paradis.

    Tous deux ont souligné leur satisfaction que le thème de l’économie soit aujourd’hui une dimension pleinement reconnue au sein de la Francophonie, portée par une stratégie claire. Souhaitant désormais passer à l’action, ils ont chacun présenté leurs priorités et les actions qu’ils proposent pour la mettre en œuvre. Partageant une même analyse de la place de plus en plus importante occupée par le continent Africain au sein de l’espace francophone et du potentiel de croissance qu’il lui offre, ils ont exposé les actions déjà menées et prévues pour développer leurs relations économiques avec les pays francophones africains. Ils ont souligné leur souhait d’établir des relations d’égal à égal avec les pays africains, chacun apportant ses atouts dans le partenariat. L’entrepreneuriat, les femmes, les jeunes, le renforcement des compétences professionnelles figurent parmi leurs priorités pour concrétiser la stratégie francophone. A cet égard, le Ministre canadien a rappelé les objectifs poursuivis par le projet de l’OIF auquel son pays a souhaité apporter une contribution complémentaire de 10 millions de dollars canadiens, soit l’accompagnement des entrepreneurs, l’amélioration de l’environnement des affaires et le transfert de connaissances et de savoir-faire.

     

    Et l'analyse faite par le journaliste Canadien Jean-Benoît Nadeau du quotidien Montréalais le devoir

    Son analyse sur la stratégie économique de l'OIF 

    ...J’ai joint Damien Soupart en Algérie, où il est adjoint au chef de mission de « Business France », nom ridicule d’un organisme de promotion des intérêts « French » à l’étranger. La vision stratégique de Damien Soupart est fascinante. Il considère que la francophonie repose sur de solides piliers : démographique (275 millions de locuteurs), culturel (une grosse activité), social (des milliers d’associations et d’organismes de toutes natures) et même économique (20 % des échanges mondiaux).

     

    Son défaut principal : l’absence de véritable stratégie, notamment à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Elle a de bons programmes culturels parce que son monde vient de la culture. Mais en économique et en humanitaire, elle n’a eu personne qui s’y connaissait, et ça paraît. » Maintenant que l’OIF s’intéresse au fait économique, l’erreur, selon lui, serait de vouloir tout faire. Il faut au contraire choisir un créneau et y consacrer du temps et des ressources sans défaillir plutôt que de s’éparpiller.

     

     »....

    Le même journaliste sur la conférence qui a eu lieu en juin dernier à Montréal : 

    Sur la Conférence de Montréal

    "On s’est habitués à beaucoup de ronron venant des organisations francophones. À tel point que je ne m’attendais pas à grand-chose de la table ronde « La stratégie économique pour la Francophonie : une ambition pour une mondialisation équilibrée » dans le cadre de la Conférence de Montréal, début juin.

     

    Ô surprise, il en est sorti quelque chose ! Certes, quelques intervenants, cédant à la coutume, ont déblatéré sur le voeu pieux de la « mondialisation équilibrée »." Heureusement, le consultant mauricien Dev Chamroo est venu brasser la cage en racontant comment cette île de 1,2 million d’habitants s’est positionnée pour devenir le Hong Kong de l’océan Indien.

     ....

     

    Un autre intervenant, Mohamed Chafiki, directeur des études et des prévisions financières au ministère de l’Économie et des Finances du Maroc, est venu raconter un autre succès."

    ...

     

    N'hésitez pas à cliquer sur les liens pour lire l’entièreté de l'article sur le journal le Devoir où Jean-Benoît Nadeau tient une chronique consacrée le plus souvent à la francophone.  

  • Le Québec investit tout azimut pour assurer l'avenir de la Francophonie dans les Amériques

    Depuis quelques semaines le gouvernement du Québec multiplie les annonces sur les grands projets et les plans de développement pour assurer son développement futur : plan Nord, projet Saint Laurent et hausse de l'immigration. Effet d'annonce ou volonté politique inébranlable, seul l'avenir pourra le dire, mais la volonté existe et les ambitions sont partagées par la plupart des partis politiques du Québec. 

     

    Petit tour d'horizon des médias Canadiens :

    A propos de la hausse du nombre d'immigrants annuels (La presse)

    Le Québec va bientôt accueillir davantage d'immigrants. C'est qu'a annoncé dimanche le premier ministre Philippe Couillard, en point de presse, en marge du 32e congrès des membres du Parti libéral du Québec (PLQ).

    Pour combler ses besoins de main-d'oeuvre, le Québec devra ouvrir ses portes aux étrangers, particulièrement à ceux inscrits dans la catégorie économique, a-t-il dit, sans préciser dans quelle mesure les seuils actuels seraient rehaussés.

    Le premier ministre a indiqué qu'une telle mesure lui «paraît nécessaire», en tenant compte du faible taux de naissances enregistré au Québec et de la diminution croissante de la population active, une «réalité implacable». La hausse du nombre d'immigrants devra être accompagnée par une bonne stratégie d'intégration à l'emploi, a-t-il ajouté.

    Bon an, mal an, le Québec accueille environ 50 000 immigrants chaque année.

     

    Une commission parlementaire doit revoir les seuils actuels cet automne.

     

    Sur le plan de développement du Nord Québec (radio canada)

    Le gouvernement Couillard a dévoilé mercredi à Montréal les détails de la nouvelle mouture du Plan Nord dans le cadre d'une présentation d'envergure devant des gens d'affaires et à laquelle participait une majorité de membres du Conseil des ministres.

    Il souhaite ainsi faire le pont entre sa première année au pouvoir, marquée par des mesures d'austérité, et la seconde, qu'il veut placer sous le signe de la relance économique.

    Comme le révélait Radio-Canada la semaine dernière, Québec investira environ 2 milliards de dollars dans des projets d'infrastructure d'ici 2035. Hydro-Québec investira pour sa part quelque 19,5 milliards au cours de cette période. Le gouvernement espère ainsi convaincre le secteur privé d'investir environ 29,7 milliards, pour des investissements totaux d'un peu plus de 51 milliards de dollars.

    « Nous allons investir dans les principales infrastructures routières existantes, a expliqué le premier ministre. On ne fera pas un éventail de routes vers le Nord. On va choisir ce qu'il faut entretenir et développer. »

    Pas moins de 17 ministres ont participé au lancement du projet aux côtés de Philippe Couillard, dont le ministre responsable du Plan Nord, Pierre Arcand. 

    « Le coeur du Plan Nord ne change pas : il a toujours pour but de mettre en valeur les ressources naturelles, énergétiques, sociales, culturelles et touristiques du territoire québécois situé au nord du 49e parallèle, a lancé le premier ministre en lever de rideau. On veut toujours créer des emplois et de la richesse pour les communautés nordiques et l'ensemble des Québécois dans le respect des populations du Nord et de l'environnement. »

    « Notre gouvernement souhaite en faire une référence mondiale en matière de développement nordique durable et responsable, un projet rassembleur pour la société du Québec. »— Philippe Couillard, premier ministre du Québec

    Sur le développement du Saint Laurent et la stratégie maritime (Huffington Post) :

    Municipalités et entreprises se réjouissent de la stratégie maritime annoncée ce matin par le gouvernement Couillard, saluant ses retombées économiques potentielles et la création prévue de 30 000 emplois. La Coalition avenir Québec n'y voit toutefois qu'une pâle copie d'une de ses promesses phares. Quant au Parti québécois, il a les yeux fixés sur l'inconnue de l'équation : les discussions que Québec devra avoir avec Ottawa, qui a juridiction sur les ports.

    « Les régions sortent grandement gagnantes », s'est félicitée la présidente de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), Suzanne Roy, en entrevue à ICI RDI. La stratégie maritime permettra selon elle de diversifier leur développement économique.

    Mais pour la Coalition avenir Québec (CAQ), la stratégie maritime « néglige certaines régions du Québec, pour se concentrer uniquement sur la desserte maritime du fleuve Saint-Laurent. » Il s'agit d'une initiative « à des kilomètres du projet Saint-Laurent », le « projet visionnaire » sur lequel misait la formation en campagne électorale, déplore le leader parlementaire de la CAQ, François Bonnardel.

    « Qu'est-ce que le gouvernement offre en Outaouais, en Beauce, en Abitibi, aux régions qui sont plus éloignées du fleuve? »
    — François Bonnardel, député caquiste

     
     

    La stratégie maritime du Parti libéral « copie certains chapitres du Projet Saint-Laurent », mais ne recèle « aucune trace de créations de zones d'innovation », ajoute M. Bonnardel,

    Ce qui n'empêche pas l'UMQ de souligner que la stratégie maritime de Québec fait écho à plusieurs de ses demandes, entre autres en matière de transport maritime, d'infrastructures portuaires et de transport intermodal.

    Contente de l'engagement du gouvernement à consulter les municipalités et les régions pour élaborer « en amont », l'organisation n'hésite pas à dire qu'il trouvera en elle un « allié ».

    Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) est lui aussi satisfait des investissements prévus. L'annonce d'investissements d'un peu plus de 1,5 milliard de dollars pour les cinq premières années du plan « envoie un signal fort autour de la relance de l'économie maritime québécoise. Le projet propose de plus une vision « qui positionne le Québec comme un corridor commercial majeur en Amérique du Nord pour accéder aux marchés mondiaux ».

    Une suite au Plan Nord

    « Avec le Plan Nord, il s'agit là d'une deuxième démarche d'importance qui vise à mettre en valeur les atouts géographiques du Québec pour stimuler le développement économique de manière durable et responsable, ainsi que la création d'emploi, pour améliorer notre prospérité », ajoute le CPQ.

    Même son de cloche du côté de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), qui se montre optimiste devant les retombées potentielles pour les PME.

    « Après la relance du Plan Nord, nous sommes satisfaits de voir que l'on veut maintenant profiter pleinement du potentiel de la vallée du Saint-Laurent. »
    — Extrait du communiqué de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

     
     

    La FCEI note particulièrement le volet touristique de la stratégie maritime, soulignant que ce secteur compte de nombreuses petites entreprises bien présentes le long du Saint-Laurent. « L'augmentation de l'activité économique aux abords du fleuve permettra assurément de générer des retombées positives pour l'économie du Québec et les régions », croit-elle.

    Ravie que l'industrie maritime soit placée « au cœur du développement économique du Québec », la Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES) a joint sa voix au concert d'éloges. La SODES est convaincue que les investissements dans les infrastructures portuaires permettront « de maintenir et d'accroître leur compétitivité ».

    La SODES est aussi « heureuse de constater que la Stratégie maritime reconnaît les avantages environnementaux du transport maritime et que le gouvernement entend miser sur ceux-ci pour atteindre ses objectifs de réduction des GES et ainsi lutter contre les changements climatiques »

    Une bonne nouvelle pour les ports, mais l'appui d'Ottawa sera nécessaire

    L'Administration portuaire de Montréal (APM) a elle aussi accueilli avec « beaucoup d'enthousiasme » le projet annoncé. Cela « représente un point tournant pour notre industrie », a estimé sa présidente-directrice générale, Sylvie Vachon.

    Concrètement, l'APM est notamment satisfaite des 75 millions de dollars qui doivent être investis dans un important projet d'amélioration des accès routiers et de « l'intention du gouvernement du Québec de soutenir les projets d'investissements privés dans des zones industrialo-portuaires ».

    La promotion à l'international des ports commerciaux du Québec « permettra aussi de renforcer le positionnement du Port de Montréal à l'étranger », ajoute l'APM.

    ...