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  • Forte croissance économique en Afrique centrale et de l'ouest

    Le FMI a livré cette semaine ses prévisions de croissance corrigées pour 2015 et le moins que l'on puisse dire c'est qu'une fois de plus certains pays Africains se démarquent positivement. C'est le cas de la République Démocratique du Congo (ou Congo Kinshasa) qui pourrait tout simplement devenir le pays du monde avec la plus forte croissance économique avec 9,5% (soit bien plus que la Chine ou l'Inde). Un symbole fort pour ce pays qui a longtemps souffert de la guerre. 

    Un autre pays dont la stabilité a permis de retrouver des forts taux de croissance : la Côte d'Ivoire. Avec 7,5% c'est tout simplement le pays dit de revenu intermédiaire qui pourrait enregistrer la plus forte croissance économique.

    Evidemment croissance économique ne signifie pas obligatoirement baisse des inégalités et hausse du niveau de vie, mais l'on ne peut que se réjouir de cet élément positif dans la réduction de la pauvreté en Afrique. 

     

    le rapport du FMI :

    http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/weo/2015/01/pdf/textf.pdf

     

    http://www.digitalcongo.net/article/106320

    La lettre du FMI à Matata Ponyo fait la Une de bon nombre des journaux parus ce vendredi à Kinshasa.

    « La RDC est dans la bonne direction », affiche à la Une L’OBSERVATEUR. Le confrère rapporte que M. Oscar Melado, Représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) en République démocratique du Congo, a été l’hôte du Premier ministre, Matata Ponyo, jeudi 2 avril à l’Hôtel du gouvernement.

    Il a présenté au numéro un de l’Exécutif congolais, une correspondance de David Lipton, directeur général adjoint du FMI qui se dit « très impressionné par les performances de la RDC. David Lipton constate aussi que la RDC est un pays stratégique pour le développement » dans la Région. Le FMI salue ainsi « le Gouvernement d’avoir posé la fondation du développement ».

    Dans le même registre, L’AVENIR souligne que M. Lipton se dit très impressionné par les progrès accomplis par la RDC ces dernières années, notamment la forte croissance économique, accompagnée d’une stabilité des prix et du taux de change.

    Toutefois, le directeur général adjoint du FMI fait remarquer que préserver ces progrès dans un environnement intérieur et extérieur difficile restera un défi à relever. Il en sera de même pour diversifier l’économie et rendre la croissance plus inclusive afin qu’un plus grand nombre puisse bénéficier des fruits de la croissance. Il reste convaincu que la mise en œuvre énergique des bonnes politiques contribuera à améliorer sensiblement le niveau.

    Pour LA PROSPERITE, le constat fait par le FMI à propos de performances qu’aligne la République démocratique du Congo est la conclusion de la dernière mission du FMI à Kinshasa.

    Dans la lettre adressée par le FMI à Matata Ponyo et dont la consoeur publie le texte in extenso, le FMI indique que les prochaines consultations au titre de l’article IV et les assemblées de printemps vont être pour le Fonds monétaire international d’excellentes occasions d’approfondir le dialogue économique et convenir de la modalité la plus appropriée pour assister la RDC.

    LE POTENTIEL consacre sa manchette à Luzolo Bambi, nommé récemment Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de la Bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. Le confrère note que Luzolo Bambi est face à une tâche difficile et qu’il faut lui conférer des pouvoirs spéciaux.

    LE POTENTIEL souligne que le passage de Luzolo Bambi au ministère de la Justice est resté mémorable, notamment l’opération de chasse aux « Kuluna », la nouvelle race de délinquants urbains. Les lotissements illicites et leurs auteurs n’étaient pas épargnés. Fera-t-il preuve du même dynamisme en neutralisant tous les criminels en col blanc qui écument tous les secteurs de l’appareil de l’Etat ? Il lui faut, non seulement des pouvoirs spéciaux, mais aussi des moyens adéquats pour satisfaire aux atteintes du Chef de l’Etat, soutient le confrère.

    Sous le titre : « Calendrier global : des couacs en perspective d’ici le 15 avril », FORUM DES AS note que le calendrier électoral global publié il y a deux mois par la CENI est déjà en marche. La première date d’exécution des opérations préélectorales est celle du 15 avril 2015. A cette date, il est prévu l’ouverture du dépôt des candidatures pour les élections provinciales fixées, elles, en novembre 2015. Le 15 avril, c’est dans 12 jours. Il risque d’accoucher du premier couac sur le front du calendrier électoral global. Le non respect de cette échéance aura certainement des répercussions sur les autres étapes prévues au calendrier.

    Théodore Ngangu/MMC

  • Portrait des communautés francophones des Etats-Unis

    http://www.france-amerique.com/articles/2015/03/05/les_francophones_aux_etats-unis.html

     

    Si les Etats-Unis arrivent loin derrière l’Afrique et le Canada en termes de francophonie, il n’est pas rare d’entendre parler français au détour d’une rue de New York ou à la radio dans un taxi de Miami, de tomber sur une librairie francophone dans le Maine, ou de lire des panneaux de signalisation en français dans le sud de la Louisiane. Issus de communautés historiques installées en Louisiane ou dans le Maine, ils sont cinq à six millions d’Américains à parler français, ou l’une de ses déclinaisons. Et plus de onze millions d’entre eux déclarent une origine ethnique"française""canadienne-française" ou "haïtienne". Ces populations entretiennent la diffusion du français et du créole, via les écoles, réseaux universitaires proposant des enseignements francophones, et les associations, paroisses et médias.

    La Louisiane, une ­mosaïque ­francophone

     

    Avec 150 000 à 200 000 personnes parlant le français ou l’un de ses dérivés, la Louisiane est le premier État francophone des États-Unis. Marquée par l’histoire de la colonisation française et des migrations des peuples d’Afrique, d’Acadie et des Caraïbes, la francophonie y est très composite : "Il existe au moins dix-huit groupes différents avec un héritage francophone ou créolophone dans la Louisiane d’aujourd’hui", explique le chanteur militant Rocky McKeon, défenseur de la Louisiane francophone, qu’il met à l’honneur avec son groupe de musique "Isle Dernière".

    Le français louisianais est l’idiome le plus parlé après l’anglais. Mélange de français du XVIIe siècle, d’influences autochtones et d’anglicismes, il a été importé il y a 250 ans par les habitants de l’Acadie (actuelle Nouvelle-Écosse), surnommés les -Cadiens (ou Cajuns en anglais), déportés pour leur opposition au gouvernement britannique. Il est surtout parlé dans les bayous (marécages) du sud de la Louisiane, où vit la plus importante communauté cadienne. La langue a pâti de la rupture de transmission dans les familles et la société. Aujourd’hui, les jeunes générations sont majoritairement anglophones et peu parlent le français louisianais : - "Nous faisons face à une assimilation assez sauvage, témoigne le chanteur compositeur Zachary Richard, figure de proue de la défense de la francophonie en Louisiane, mais ça n’empêche pas une volonté indomptable de résistance chez les Cadiens." Il souligne une nouvelle prise de conscience des jeunes générations, fières de leur identité, comme l’explique Rocky McKeon : "on tient l'histoire de la Louisiane traditionnellement francophone à cœur et on croit à l'avenir d'une Louisiane avec une population francophone engagée, inclusive et moderne". "Cet attachement est très positif, se réjouit Zachary Richard, parce qu’auparavant le fait français était considéré comme ringard".

    De nombreux programmes sont lancés pour soutenir l’apprentissage du français louisianais auprès des jeunes, grâce au soutien du Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), du Centre pour la francophonie des Amériques ou encore de l’Organisation internationale de la francophonie au niveau institutionnel ou grâce à des initiatives individuelles. Les chanteurs Zachary Richard et Anna-Laura -Edmiston viennent par exemple d’enregistrer l’album "J’ai une chanson dans mon cœur" avec une chorale d’enfants louisianais de 10 à 14 ans en immersion francophone. Et le jeune homme politique louisianais Stephen Ortego, qui a fait de la défense de la Louisiane francophone un programme politique a proposé un projet de loi qui obligerait les écoles à offrir une éducation en français aux familles qui le désirent.

    La culture louisianaise francophone a progressé aux États-Unis avec l’émigration de Cadiens hors de Louisiane, notamment au Texas où ils ont été attirés par la découverte de champs de pétrole. Aujourd’hui, environ 375 000 Texans revendiquent une origine cadienne et la culture texane est fortement influencée par la cuisine ou la musique traditionnelle louisianaise. De nombreux festivals ont lieu à travers le Texas pour les célébrer, comme le Bayou City Cajun Festival, dont la 20e édition se tiendra les 11 et 12 avril 2015 à Houston.

    Le créole louisianais, dérivé du français et influencé par la langue Wolof des esclaves venus d’Afrique au XVIIIsiècle, est un autre témoignage de l’héritage francophone de Louisiane. - "Nous n’avons pas de chiffres officiels, mais on estime que près de  4  500 personnes parlent le créole de Louisiane, c’est moins que le français cadien" considère Elroy Johnson, un Créole américain vivant au Texas et fondateur du magazine -Jambalaya (anciennement I am Creole) qui promeut la culture créole et resserre les liens de la communauté à travers les États-Unis. Beaucoup de Créoles vivent encore en Louisiane, mais il y a aussi d’importantes communautés au Texas, notamment à Houston et sur la côte Ouest, en -Californie, à Los Angeles et San Francisco, ou encore à l’Est, à Chicago. "Les gens ont migré hors de Louisiane à la recherche de conditions de vie meilleures. Mais ils sont attachés à leur culture et continuent de la faire vivre. Il y a de nombreux festivals de culture créole un peu partout aux États-Unis" explique-t-il. Il souligne un regain d’intérêt pour la culture créole car les gens veulent renouer avec leurs origines : "Mon magazine est lu par 150 000 personnes et la moyenne d’âge est de 30 ans. C’est un lectorat jeune qui ne veut pas que cette culture soit oubliée" témoigne-t-il.  Il remarque un nouvel attrait pour l’apprentissage de la langue créole : "Il y a de nombreuses initiatives pour faire vivre le créole de Louisiane. La chaîne -Youtube  "Louisiana Language Center" propose des vidéos pour apprendre la langue et le Louisiana Creole -Dictionary lancé sur internet en octobre 2014, propose la traduction de mots anglais vers le créole. Ce sont des outils formidables pour encourager les gens à apprendre la langue de nos ancêtres" se réjouit-il.

    Le Maine et ­l’héritage ­cadien

    Moins connu que la Louisiane, l’État du Maine est un autre réservoir historique de francophones aux -États-Unis. Découvert par l’explorateur français Samuel de Champlain au début du XVIIe siècle, il faisait partie de -l’Acadie française jusque dans les années 1750, où il est passé sous gouvernement anglais. Cette première influence française a été renforcée par l’immigration au XIXesiècle d’un million de Canadiens français à la recherche de meilleures conditions de vie. Cette histoire a façonné le visage du Maine, dont près de 318 000 habitants se revendiquent franco-américains et 50 000 s’affirment francophones, d’après le recensement américain de 2010.

    Hier, contraints de gommer leur origine francophone et d’oublier leur langue pour mieux s’intégrer à la société américaine, ces -Franco-Américains défendent aujourd’hui fièrement leur identité. "Les jeunes générations n’ont pas connu la même discrimination que les générations précédentes, ils n’ont pas honte de leur origine et sont heureux d’apprendre davantage sur leur communauté" explique -Susan Pinette, directrice du département d'études franco-américaines à l’Université du Maine, aux États-Unis.

    Ce nouvel intérêt se traduit dans l’apprentissage du français : "Les jeunes générations sont rarement bilingues parce qu’il y a une rupture de la transmission dans les familles et que l’éducation aux États-Unis met peu l’accent dessus. Mais depuis une vingtaine d’années, il y a un nouvel intérêt des jeunes pour le français" remarque Tony Brinkley, professeur membre du Centre Franco-Américain à l’Université du Maine, dont la mission est d’étudier le fait franco-américain du Maine et aux États-Unis. Il explique ce phénomène par la volonté de retrouver les émotions de la langue maternelle : "Leurs grands-parents parlaient français à la maison mais ils n’ont pas enseigné cette langue à leurs enfants. Ce faisant, ils les ont privés de tout un registre linguistique d’émotions et de sentiments propres à la langue maternelle. Les enfants de ces enfants ont à cœur de retrouver ce langage en apprenant la langue de leurs aînés".

    Maintenant, l’objectif est de favoriser les structures d’enseignement du français dans les écoles et les universités dans un contexte de coupes budgétaires. L’Université du Maine a pourtant récemment supprimé l’enseignement du français en raison du nombre insuffisant d’étudiants dans les classes, mais Tony Brinkley est confiant. Plusieurs initiatives ont été lancées dans le Maine, comme l’École française du Maine à South Freeport qui propose une immersion en français aux enfants de familles franco-américaines, ou le Centre de l’héritage franco-américain à Lewiston, une vitrine pour l’art et la culture francophones. Il ajoute qu’il existe une volonté politique nouvelle : "Malgré les restrictions budgétaires, le Centre Franco-Américain a été maintenu à l’Université du Maine parce qu’il est soutenu par le gouverneur de l’État, Paul Lepage, qui est d’ailleurs le premier responsable politique à afficher fièrement son identité franco-américaine" se réjouit-il.

    La diaspora ­haïtienne en Floride, à ­Brooklyn et dans le Queens

    La francophonie aux États-Unis se renouvelle sous l’impulsion de nouvelles vagues d’immigrations originaires du Moyen-Orient, d’Afrique et des Antilles. Aux côtés des régions historiques de la Louisiane et du Maine, les États de New York et de la Floride accueillent également une communauté francophone importante.

    Avec environ 830 000 -Haïtiens installés aux États-Unis, la diaspora haïtienne représente une composante essentielle de la société américaine. "Les Haïtiens forment la communauté noire immigrée la plus importante aux États-Unis. C’est un peuple très courageux et entrepreneur. Beaucoup d’Haïtiens occupent aujourd’hui des postes importants dans la société américaine, alors qu’ils sont partis de rien" annonce fièrement Marleine Bastien, président de FANM - Haitian Women of Miami, qui promeut les droits des femmes et des familles haïtiennes installées en Floride.

    Arrivés dans les années 70 à la fin du régime Duvalier, les Haïtiens se sont progressivement intégrés à la société américaine. Ils se sont installés en Floride, qui accueille près de 200 000 Haïtiens et à New York, notamment à Brooklyn et dans le Queens, où vivent 160 000 d’entre eux. L’élection en septembre dernier de Rodneyse Bichotte, première femme haïtienne-américaine, représentante du quartier de Flatbush-to-Midwood à  Brooklyn au conseil de la ville de New York illustre la progression de la diaspora haïtienne aux États-Unis. "Elle a remporté une victoire étonnante, qui n’était pas gagnée d’avance, se félicite Ricot Dupuy, -directeur de Radio Soleil d’Haïti, station située à Brooklyn avec des relais dans le New Jersey et en Floride. C’est le principal média de la diaspora avec 500 000 auditeurs dans tous les États-Unis. Avec cette élection, la société de New York découvre qu’il existe beaucoup de talents haïtiens et que nous sommes une communauté avec laquelle il faut compter !" poursuit-il.

    De plus en plus intégrés, les Haïtiens ont néanmoins à cœur de préserver leur culture et leur langue. Le créole haïtien demeure largement parlé dans la diaspora, en revanche le français se perd au gré des générations. "Le français n’est parlé que par dix pour cent de la population haïtienne. Seuls ceux qui ont été à l’école le maîtrisent. C’est le créole qui est parlé dans les familles, du coup les jeunes n’ont pas appris le français" constate Marleine Bastien. Ricot Dupuy va plus loin en expliquant que les Haïtiens ont une relation ambiguë avec la langue française : "En Haïti, parler français est signe d’un certain statut social. Les Haïtiens voient le français comme un moyen de se démarquer des autres. Du coup, ceux qui ne s’expriment pas bien n’osent pas l’utiliser et préfèrent l’anglais parce qu’il n’y a pas la même pression à bien l’employer. Si les familles haïtiennes étaient à l’aise avec le français, elles le transmettraient" regrette-t-il. Il remarque cependant que les jeunes générations sont moins sujettes à cette pression et ont au contraire le désir d’apprendre le français, en plus du créole, parce qu’ils chérissent le patrimoine culturel haïtien et émettent le souhait d’appartenir à cette communauté. Plusieurs d’entre eux font d’ailleurs l’effort de suivre des cours de français à l’école.

    Le français reste utilisé dans les événements officiels ou cultuels, comme cela est pratiqué en Haïti. "Dans mon église, les prédications sont faites en créole et en français. Quand le prêtre haïtien n’est pas là pour dire la messe en créole, je la dis en français. Les -Haïtiens préfèrent ça plutôt que l’anglais !" remarque le Père Perry, prêtre américain francophone et curé de l’église Our Lady of Refuge, qui accueille la communauté catholique haïtienne de Brooklyn, ainsi que les églises Holy Innocence et -Saint-Jérôme. "C’est parce que les Haïtiens ont l’habitude de pratiquer leur foi en français et non pas en anglais" poursuit Ricot Dupuy. La pratique religieuse demeure un élément fédérateur de la communauté haïtienne aux États-Unis. Le quartier de Flatbush à Brooklyn, où vit une grande partie des Haïtiens de New York, abrite d’ailleurs une multitude d’églises catholiques et évangéliques, qui sont pleines chaque dimanche.

    Les communautés d’Afrique francophone

    La francophonie aux États-Unis s’enrichit également de l’immigration des Africains francophones, Sénégalais, Maliens, Guinéens, Burkinabés ou encore Ivoiriens qui ajoutent leurs coutumes et traditions à la diversité du continent américain. Le quartier de Harlem à New York accueille une importante communauté africaine francophone et il n’est pas rare d’entendre parler français quand on se promène autour de la 116e rue. Le quartier, où sont installés quantité de commerces et restaurants africains, a d’ailleurs pris le surnom de "Little Senegal". "Les Sénégalais ont déblayé ce coin de Harlem dans les années 80, ils sont parmi les premiers à s’être installés ici. Aujourd’hui, les Maliens, les Ivoiriens, les Guinéens sont aussi implantés dans le quartier. On vit ensemble" relate Papa Ibrahima Sow, nouveau président de l’Association des Sénégalais d’Amérique (ASA), dont les locaux sont situés à l’angle de la 116rue et de St Nicholas Avenue.

    Créée en 1989 afin d’être "un relais de solidarité entre les nouveaux arrivants sénégalais", l’ASA doit aujourd’hui se réinventer pour "répondre aux aspirations des enfants nés aux États-Unis de familles sénégalaises", "parce qu’on veut les garder comme Sénégalais" explique-t-il. "Il faut reconnaître que le français et le wolof, les deux langues principales au -Sénégal, se perdent chez cette deuxième génération au profit de l’anglais" regrette-t-il. Du coup, l’association soutient les écoles publiques proposant des programmes bilingues anglo-français dans Harlem et ses alentours, afin que les enfants continuent d’apprendre le français. Elle propose également des sessions de networking et de mentoring pour aider les jeunes à s’insérer dans l’entreprise. "Notre communauté a du potentiel pour réussir dans la société américaine, estime Papa Ibrahima Sow, parce que nous accordons beaucoup d’importance à l’éducation des enfants et que le taux de réussite scolaire est très élevé."

    Le Malian Cultural Center répond au même besoin de préserver la langue et la culture des Maliens ayant émigré à New York. "La vie ici est très différente de l’Afrique. Les parents travaillent et n’ont pas le temps de transmettre à leurs enfants le français. La plupart des enfants nés ici ne parlent qu’anglais, ce qui pose des problèmes de communication avec la famille restée en Afrique" explique Mamadou Sy, qui a créé il y a cinq ans ce centre culturel avec son épouse. Très active, l’association organise tous les samedis des cours de français pour enfants dans les locaux de la gothique -Metropolitan Baptist Church à -Harlem, qui ont été décorés pour l’occasion avec des objets et tissus africains afin de faciliter l’immersion. La ville de New York a offert une voiture à l’association grâce à laquelle -Monsieur Sy va chercher les enfants dans le Bronx, le Queens et à -Manhattan pour leur permettre de suivre les cours. Madame Sy propose aussi une classe sur la culture africaine afin de "transmettre les valeurs traditionnelles, telles que le respect, le partage, la charité, qui sont très importantes dans notre société" poursuit-il.

    Autant de communautés qui sont autant de façons de vivre et de faire grandir un héritage commun.

     

    http://www.france-amerique.com/articles/2015/03/05/les_francophones_aux_etats-unis.html

  • Toujours plus d'étudiants dans les universités françaises

    Qu'ils soient de nationalité française ou étrangère ils sont de plus en plus nombreux à fréquenter les bancs de l'université, avec près de 1,5 millions de personnes (comme le montre l'article du monde ci-dessous). Et cela sans compter les centaines de milliers d'autres étudiants qui fréquentent les grandes écoles et instituts de formations supérieurs non-rattachés à des université. Le nombre d'étudiants étrangers est également en croissance, ce qui a permis à la France de retrouver son rang de 3e pays d'accueil des étudiants étrangers en 2013, devant l'Australie, l'Allemagne et le Canada, mais après les USA et le Royaume Uni. 

     

    http://campus.lemonde.fr/campus/article/2015/04/10/pres-d-1-5-millions-d-etudiants-sur-les-bancs-de-l-universite-en-france_4613852_4401467.html#xtor=AL-32280270%20

    haque décennie plus nombreux, ils sont disséminés un peu partout dans l'Hexagone et les départements d'outre-mer. Le gouvernement en a dénombré 1 505 600 entre 2013 et 2014, selon une note d'information publiée en mars, soit 37 300 de plus (2,5 %) qu'en 2012-2013. Depuis quelques années, la majorité d'entre eux sont facilement identifiables au smartphone qu'ils ont greffé dans une main, et on en trouve de fortes concentrations sur les campus. Ce sont les étudiants.

    Ces élèves sont nombreux donc, mais tous n'aspirent pas à le demeurer trop longtemps. En effet, si 907 300 jeunes gens sont inscrits dans un cursus de licence (bac + 3), leur nombre dégringole à 536 600 si l'on compte ceux qui sont en master (bac + 5). Quant à ceux qui enchaînent sur un doctorat, leur nombre est en baisse de 1,2 % (61 800).

    ...

    Enfin, à la rentrée 2013, ils étaient 217 900 étudiants étrangers à être inscrits dans les universités françaises, dont près de la moitié – 46 % – originaires d'un pays d'Afrique ou du Maghreb. Les Marocains sont les plus nombreux (22 500), suivis par les Algériens (19 700) et les Chinois (18 800). Un quart (24,5 %) des étrangers sont européens, les plus représentés étant les Italiens (6 800), talonnés par les Allemands (6 700). Les étudiants espagnols sont 4 600 dans les universités françaises. Globalement, les étrangers ne représentent que 10,8 % des étudiants inscrits en licence, mais 41,4 % des inscrits en cursus de doctorat.