L'Afrique et la France cherche à renforcer leurs échanges économiques
Le 6 février s'est tenu le premier forum économique Franco-Africain pour développer les liens entre les deux rives de la Méditerranée. Loin des tensions post-coloniales et des relents paternalistes que la France avaient souvent développer auparavant, ce forum était avant tout l'occasion de se confronter à des problématiques et des besoins concrets, d'égal à égal entre des partenaires de long terme pour créer de nouvelles opportunités de développement.
Un article de RFI sur le sujet :
Un forum économique entre la France et l'Afrique s’est tenu ce vendredi 6 février au ministère de l'Economie à Paris. Ce « Forum pour une croissance partagée » a réuni trois chefs d'Etats africains, une cinquantaine de ministres et surtout près de 500 entreprises françaises et africaines. L'occasion de faire le point sur les forces et les faiblesses des relations économiques entre la France et ses partenaires africains. Le tout avec un mot d'ordre : la volonté d'avoir des échanges « gagnants-gagnants ».
Les participants à ce forum sont unanimes sur un point : avec ses 5 % de croissance annuelle, l'Afrique présente des opportunités. Sa démographie également pourrait être prometteuse : « l'espace urbain devrait passer de 500 millions à plus d'un milliard et demi d'habitants dans les décennies à venir », relève un économiste. D'où l'idée, pour mettre en valeur ces opportunités et favoriser les échanges, de créer une fondation franco-africaine pour la croissance.
« Une fondation qui rassemble toutes les énergies, celle de la société civile, au fond, à côté des Etats, tout ce que l’on peut mobiliser de forces vives entre l’Afrique et la France, de façon à maîtriser cette croissance, à lui donner de la qualité », explique Lionel Zinsou, le président de cette structure.
Mais les acteurs présents à ce forum posent désormais une exigence : celle de voir desretombées économiques dans les deux sens. Le président gabonais Ali Bongo plaide pour que les ressources naturelles ne soient plus seulement exportées vers les pays européens, mais transformées sur place, au bénéfice des pays africains.
« J’ai pris la décision dès le début de mon mandat en 2009 de mettre fin à l’exportation de grumes, souligne le président gabonais. Cette décision, mal comprise au début, permet aujourd’hui de renforcer l’industrialisation de la filière bois et la création d’emplois. Devons-nous encourager davantage ce type d’initiative à travers des partenariats mutuellement bénéfiques incluant les PME de nos pays respectifs qui sont les véritables moteurs de croissance et de création d’emplois ? »