UA-72575656-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

royaume-uni

  • Où partent les jeunes expatriés français ?

    Le journal Canadien La Presse a étudié le phénomène des expatriés français et de la manière dont ils sont perçus à Londres. Un article très pertinent qui démonte quelques idées préconcues :

    http://www.lapresse.ca/voyage/destinations/europe/royaume-uni/201509/24/01-4903592-les-francais-envahissent-londres.php

     

    Certains l'appellent «le XXIe arrondissement de Paris» ou la «sixième ville de France», mais si Londres attire tous les ans des milliers de Français, le fantasme d'une cité envahie par les «Froggies» est très exagéré.

    «Mais il n'y a que des Français ici!» Ce commentaire, on l'entend souvent dans les rues de la capitale britannique, où on aurait l'impression parfois «de pas avoir quitté Paris» en descendant de l'Eurostar.

    Que l'on se promène à Camden Market ou que l'on visite les musées de South Kensington et la «frog valley» (vallée des grenouilles), où pullulent les librairies et boulangeries françaises, le constat est implacable.

    ...

    Quelque 120 000 Français sont inscrits comme résidents au Royaume-Uni. Le consulat considère que cela ne représente que 40 % du contingent réel, estimé à environ 300 000, dont les deux tiers habitent le grand Londres.

    Cela place la capitale britannique aux alentours de la 50e place des agglomérations françaises. Soit l'équivalent de l'aire urbaine de La Rochelle. Loin de l'étiquette de «sixième ville française» brandie notamment par l'excentrique maire de Londres, Boris Johnson.

    Avec environ 200 000 «Londoniens», la France est donc bien représentée mais ne fait finalement que naviguer dans les mêmes eaux que les autres grands pays européens.

    L'Espagne et l'Allemagne, dont les consulats interrogés par l'AFP rencontrent les mêmes difficultés de chiffrage, estiment également à 300 000 le nombre de leurs citoyens au Royaume-Uni. Quelque 250 000 Italiens sont enregistrés mais leur ambassade table sur le double, dont «au moins 200 000 à Londres».

    Toutes ces nationalités sont battues à plates coutures par... les Polonais (850 000 selon l'Office national des statistiques britannique). Le polonais est d'ailleurs la deuxième langue la plus parlée au Royaume-Uni derrière l'anglais.

    ....

    Souvent évoqué, l'afflux massif de Français à Londres depuis 2012 ne s'est d'ailleurs pas matérialisé dans les chiffres. Il y a eu 7600 radiations du registre du consulat en 2013 pour 7800 nouvelles inscriptions. Depuis décembre, il y a même eu légèrement plus de départs que d'arrivées.

    Dirigeant d'entreprise, Olivier Cadic constate toutefois «une poussée assez forte d'arrivées à Londres depuis 2011, qui me rappelle la période entre 1996 et 1999, avec les mêmes causes: un certain désarroi, une période de blues».

    Mais le Français continue à s'expatrier moins que ses voisins. Ceux qui partent au Royaume-Uni restent en moyenne six ans. Selon le consulat, «plus des trois quarts regagnent ensuite la France». Où vivent plus de 400 000 Britanniques.

  • L'INED prévoit un monde de plus en plus francophone dans les décennies à venir

    En France, l'institut nationale d'étude démographique publie tous les deux ans un recueil prospectif sur l'état de la population mondiale à long terme : tous les pays du monde.

    La dernière édition en date montre que si la croissance de la population mondiale diminue, elle reste néanmoins forte et ce principalement en Afrique. Les pays francophones devraient connaitre une croissance particulièrement forte, surtout en Afrique subsaharienne avec des pays comme le Niger, le Congo Kinshasa ou le Burundi.

     En Europe la croissance de la population sera bien entendu beaucoup plus faible, mais comparativement beaucoup plus forte dans les pays francophones, à commencer par la Suisse et le Luxembourg mais également la Belgique et la France. Cette dernière pourrait compter plus de 75 millions d'habitants à l'horizon en 2050 (dont plus de 70 en métropole) et ainsi possiblement devenir le pays le plus peuplé de l'Union européenne.  L'Ined a également publié une étude sur ce sujet (disponible ici)

    en voici un petit extrait :

    "La France métropolitaine se situe au 3e rang des pays les plus peuplés de l’Union européenne derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni. La France métropolitaine et le Royaume-Uni ont depuis 20 ans des populations de taille similaire (près de 65 millions d’habitants en 2015) et qui augmentent quasiment au même rythme. Il en résulte un chassé-croisé entre les deux populations. Mais comme l’explique Gilles Pison, la croissance démographique a des origines différentes dans les deux pays.

    Au 1er janvier 2015, la population de la France métropolitaine est estimée à 64,2 millions d’habitants auxquels s’ajoutent 2,1 millions d’habitants des départements d’outre-mer, soit un total de 66,3 millions. En métropole, la population a augmenté d’environ 280 000 habitants en 2014 (+ 0,4 %). La croissance a été du même ordre qu’en 2013, les naissances s’étant maintenues au même niveau et les décès ayant légèrement diminué.

    ...

    Avec 63,9 millions d’habitants au 1er janvier 2014, la France métropolitaine se situe assez loin derrière le pays le plus peuplé de l’Union européenne, l’Allemagne (80,8 millions), mais juste derrière le 2e  pays, le RoyaumeUni (64,3  millions). La France métropolitaine et le Royaume-Uni ont depuis 20 ans des populations de taille similaire qui augmentent quasiment au même rythme (figure 1). Il en résulte un chassé-croisé entre les deux pays. Ils n’ont pourtant pas tout à fait le même profil démographique comme le montre l’examen détaillé des composantes de la croissance. Avant d’observer en détail la croissance démographique actuelle dans les deux pays, analysons les évolutions de long terme. La France était quatre fois plus peuplée que le Royaume-Uni au milieu du XVIIIe  siècle (autour de 25 millions d’habitants contre 6) (figure 1). La deuxième moitié du XVIIIe  siècle et le XIXe  siècle ont vu la population du Royaume-Uni rattraper progressivement celle de la France [2]. La mortalité a en effet baissé plus tôt au Royaume-Uni qu’en France, et la natalité plus tard. Il en est résulté une croissance démographique nettement plus forte pendant toute cette période au Royaume-Uni. Sa population a rejoint celle de la France en 1918, les deux pays comptant alors près de 40 millions d’habitants. La population du Royaume-Uni a ensuite continué de croître, creusant un écart de 10 millions d’habitants en 1944 avec celle de la France (49 millions contre 39).

    Les deux pays ont connu le baby-boom comme la plupart des pays développés, caractérisé par une hausse temporaire de l’indicateur de fécondité entre 1945 et 1964 (figure 3). Le début et la fin du baby-boom ont eu lieu quasiment en même temps dans les deux pays, et de façon tout aussi rapide. Mais le baby-boom britannique a été moins important que le français, surtout en début de période, avec un premier pic à 2,7 enfants par femme en 1947, contre 3,0 en France, et une diminution temporaire à 2,1 enfants en 1951, contre seulement 2,8 en France. Le rattrapage du Royaume-Uni par la France dans la deuxième moitié du XXe  siècle tient aussi à un excédent migratoire (ou solde migratoire) nettement plus important en France qu’au Royaume-Uni jusqu’à il y a quelques décennies. Pendant une petite vingtaine d’années, entre 1955 et 1973, la France a connu un solde migratoire positif de plus de 120 000 personnes par an en moyenne (figure 2), auxquels se sont ajoutés quelques 800 000 rapatriés d’Algérie en 1962. Le solde migratoire britannique a été quasiment nul au cours de cette période. La diffé- rence ne tenait pas tant à l’immigration, importante dans les deux pays, mais à l’émigration, très faible en France contrairement au Royaume-Uni. Dans ce pays, les entrées d’immigrés, nombreuses, n’ont fait que compenser les départs d’émigrés, également nombreux.

    ...

    La diminution des naissances au Royaume-Uni depuis 2013, alors qu’elles se maintiennent en France, laisse penser que le chassé-croisé entre les populations des deux pays pourrait se poursuivre encore quelques années. La démographie britannique est faite d’accélérations et de ralentissements, alors que la démographie française est remarquablement stable. La croissance de la population y est alimentée par les deux composantes, naturelles et migratoires, très constantes également depuis deux décennies en comparaison de leurs pendants d’outre-manche