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langues régionales

  • 75 langues officielles de France, dont 54 en outre-mer

    Une étude particulièrement intéressante publiée par Acadamia dresse le paysage linguistique du plus grand pays de l'Union Européenne :

    http://www.academia.edu/5090146/Les_langues_en_Guyane_en_Nouvelle-Caledonie_et_en_Polynesie_francaise_2014_



     

    Quelques extraits :

     Depuis la Révolution et plus encore avec l’avènement de la IIIe République, l’État français se conçoit comme un État monolingue où la langue française seule a vocation à s’imposer dans la sphère publique comme pilier de l’unité nationale (Bertile, 2011, p. 86). Il importe de souligner que deux idées étaient conjointes – conjonction dont nous espérons montrer dans ce volume qu’elle ne va pas de soi – dans le processus de francisation de l’Hexagone puis des colonies : la diffusion de la langue française comme idiome commun de la nation, d’une part, et l’éradication de toutes les autres langues d’origine ou maternelles, d’autre part.



    « Les Républicains, sous le choc de la défaite militaire causée par l’Allemagne en 1870 et dela perte subséquente de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, sont décidés à accélérer l’unification linguistique de la France et, par conséquent, à mettre fin aux pratiques d’enseignement bilingue. L’article 14 du règlement scolaire modèle des écoles primaires du6 juin 1881, qui reprend lui-même l’article 29 du règlement du 17 août 1851 proposé aux Conseils départementaux, stipule : “Le français sera seul en usage”. »

     

    (Héran,Filhon, Deprez, 2002, p. 1) :

     

    « À la question de savoir “en quelles langues, dialectes ou patois” leur père, puis leur mère,leur parlaient “d’habitude” vers l’âge de 5 ans, les adultes interrogés sont nombreux à se souvenir que leurs parents leur parlaient, associée ou non au français, une autre langue : 26% des adultes vivant aujourd’hui en métropole, soit 11,5 millions de personnes. Six fois sur dix, cette langue a été transmise en même temps que le français. Dans la moitié des cas, ils’agit de langues régionales ou frontalières ; dans l’autre moitié des cas elles sont liées à l’immigration, et ont été transmises avant ou après l’installation en France. Pas moins de 6700 intitulés de langues et de parlers ont été ainsi déclarés, correspondant à près de 400 langues identifiées […].

     

     

    Sur les 75 « langues de France », 54, soit pratiquement les trois quart, sont parlées dans les collectivités d’outre-mer (cf. carte 1). La plupart sont les langues des peuples autochtones de ces régions : les langues polynésiennes et kanak en Océanie, les langues amérindiennes en Guyane, le shimahoré et le kibushi à Mayotte. D’autres sont des créoles à base lexicale française ou anglaise, nés du contact entre des populations autochtones ou déplacées et les Occidentaux. Le hmong enfin est parlé par une population originaire du Laos, installée en Guyane et naturalisée à la suite d’un geste humanitaire de la France en 1977

     

    La Suite de l'article décrit les situations démo-linguistiques dans trois territoires Français Ultra-marin : la Guyane, La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. Il décrit les différents systèmes juridiques en vigueur et la présence des langues locales ainsi que leurs interactions avec le Français. Un article très intéressant à lire.