De plus en plus de séries Télés "produites en Afrique"
Depuis quelques années déjà les séries télévisées se multiplient en Afrique, tant et si bien que la réputation de certains pays comme le Nigéria n'est plus à faire en matière de téléfilm. "Nollywood" est ainsi devenu le troisième producteur de films après Los Angeles et Bombay.
L'Afrique francophone n'est pas en reste comme le montre ces deux articles du journal Jeune Afrique
Lancée en 2002 et diffusée tous les dimanches soirs sur la télévision publique, la bien nommée "Ma famille" a ouvert le chemin et pulvérisé les records en Côte d'Ivoire, jusqu'à sa disparition des écrans en 2007.
"Tous les annonceurs" voulaient que leurs publicités passent sur ce créneau horaire, explique à l'AFP Sanga Touré, chef du département des programmes de la Radio télédiffusion ivoirienne (RTI).
La série, emmenée par la comédienne et réalisatrice Akissi Delta, était devenue une "espèce de messe", se souvient le cinéaste Fadika Kramo. Dans les salons de coiffure ou au bureau, on commentait chaque lundi l'épisode de la veille, clamant son admiration pour le coureur de jupons Bohiri ou plaignant la naïveté de son épouse Delta.
"Ma famille" a généreusement essaimé. Les comédiens, qui font les délices de la presse people, se sont retrouvés dans les séries à succès qui ont suivi, "Nafi" et "Un homme pour deux soeurs"...
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La nouvelle chaîne satellitaire de Canal+ mise sur les séries africaines. Une bonne nouvelle pour les producteurs d'Abidjan, qui manquent de financements comme de canaux de diffusion.
Fin décembre à Abidjan. Au fond de la cour de sa maison, Yolande Bogui a disposé des chaises en plastique pour accueillir comédiens et techniciens. À l'autre bout, la productrice de la série L'Histoire d'une vie a fait reconstituer, sur 20 m2, l'intérieur d'un poste de police. Le décor est minimaliste. Derrière un comptoir, une inscription "Commissariat" et un drapeau ivoirien peints à la hâte permettent de situer la scène, tandis que sur la gauche du cadre deux hommes, torses nus derrière une grille, jouent les détenus pour la circonstance.
Comme Nollywood, sa grande soeur nigériane, l'industrie audiovisuelle abidjanaise - surnommée Babiwood - ne possède pas de grands studios. La débrouille règne en maître. Pour réduire les coûts, Yolande Bogui a donc pris l'habitude de tourner chez elle, dans le quartier d'Angré (commune de Cocody). Fin janvier, elle doit livrer l'ensemble de la deuxième saison de sa série à A+, la nouvelle chaîne satellitaire panafricaine du groupe français Canal+. Son directeur général, Damiano Malchiodi, est indulgent : "La perfection des décors n'est pas la première préoccupation des téléspectateurs, même si nous poussons les producteurs à évoluer sur ce plan, comme sur ceux de la prise de son et de la réalisation. Ce que veulent voir les gens, ce sont des personnages auxquels ils peuvent s'identifier."