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La ministre Belge de l'éducation s'engage pleinement pour la Francophonie

Alors que les tensions en Belgique sont de plus en plus forte entre l'extrême-droite Flamande (la NVA) et les partis centristes, la ministre de l'éducation défend clairement la Francophonie comme vecteur de croissance et de prospérité économique et culturel. Cela alors que des ministres du parti nationaliste néerlandophone cherchent à quitter l'organisation.

l'interview de la ministre est disponible dans le journal Le Soir : http://www.lesoir.be/842362/article/actualite/belgique/2015-04-03/joelle-milquet-inspiree-par-quebec-tous-enseignants-doivent-etre-formes-l-univer

 

« Plus que jamais, défendre la francophonie »

Le voyage de Joëlle Milquet a fait la part belle au secteur culturel, autre compétence de l’élue CDH. La ministre en a profité pour signer une déclaration de collaboration commune avec Hélène David, ministre québécoise de la Culture.

Quelle collaboration ? Quelques pistes concrètes se dessinent. Joëlle Milquet rêve de la mise en place d’un festival du numérique, auquel le Québec, très à la pointe dans ce domaine, pourrait être invité. La Belgique francophone sera en tout cas l’invité d’honneur de la prochaine foire du livre québécoise. Un plan d’action commun sera prochainement élaboré sur la production de contenu culturel numérique et l’usage des nouvelles technologies dans les différentes disciplines artistiques. « Nous devons collaborer davantage dans le cinéma (miser sur les coproductions), dans l’édition et la coédition ainsi que dans les arts de la scène, estime la ministre de la Communauté française. Il faut une stratégie francophone collective. »

L’identité culturelle forte du Québec a beaucoup marqué Joëlle Milquet : « Leur identité est beaucoup plus dynamique et cohérente que chez nous. On observe une réelle volonté d’exportation. En tant que Belges francophones, nous devons réhabiliter cette identité-là, qui s’est un peu perdue au fur et à mesure de l’évolution institutionnelle et de l’émancipation des villes et des régions. Nous devons valoriser un label culturel de culture francophone. Le Québec mise là-dessus pour doper sa culture et son économie. Or nous avons autant de talents et de potentiel que lui ! »

Par ce discours, la ministre de la Culture s’inscrit à contre-courant des propos tenus cette semaine par le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA). Ce dernier a estimé que la Belgique devrait quitter l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Il s’est aussi offusqué que la Communauté française y soit inscrite sous l’appellation Fédération Wallonie-Bruxelles, une appellation non reconnue par la Constitution… La réponse de Joëlle Milquet est cinglante : « Sortir de l’OIF ? Cela n’arrivera jamais ! » Et d’ajouter : « Plus que jamais, on doit investir, réinvestir, surinvestir dans la francophonie. C’est ce que j’ai dit aux Québécois et je le dirai bientôt à la ministre de la Culture Fleur Pellerin en France. »

Aux yeux de la ministre, le label francophone est une réponse à la suprématie du monde anglo-saxon et la tendance à la marchandisation de la culture. « Cela permet aussi de créer une communauté de valeurs, avec la France, le Québec, la Belgique mais aussi l’Afrique. Plus que jamais, on doit défendre la francophonie. »

 

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